En fait, quand les États-Unis ont commencé à s'attaquer à l'Irak dans les années 90, c'était parce qu'ils s'inquiétaient en chœur avec Israël de la montée en puissance d'un État pétrolier fort et qui détestait l'État hébreu. Mais la guerre à l'époque avait fini par avoir une image de conflit de civilisation. Après le 11 septembre 2001, qui a été une attaque à la suite de laquelle les États-Unis se sont crus tout permis, le plan de destruction de tout ce qui peut inquiéter l'État d'Israël, jusque-là timoré, a été relancé avec force et sans complexe, passé avec armes et bagages sous le label général de la lutte contre le terrorisme. Sous les dehors de la victime, les États-Unis ont trouvé la force et le prétexte légitime d'écraser l'Irak de Saddam Hussein et d'assassiner celui-ci. Au grand bonheur d'Israël. Mais l'arrogance idéologique et raciste de M. Bush a fini par irriter et rendre méfiants tous ceux qui pensaient que les États-Unis avaient raison de surveiller et punir ses ennemis potentiels, à travers ce qui était appelé alors une « guerre préventive ». Le but de cette politique était d’éliminer sur la carte du monde tous les régimes musulmans potentiellement anti-israéliens, de loin ou de près. L'attaque frontale et manichéenne de M. Bush ayant suscité le rejet des nations non-occidentales, et le soupçon des peuples, il fallait à la fois changer de braquet et de fusil d'épaule. Faire plus systématique en évitant d'éveiller les susceptibilités raciales, en ne laissant pas voir que cette lutte entre l'Occident et les Arabes, entre les chrétiens et les musulmans insoumis, entre les Blancs et tous ceux qui, du Moyen-Orient jusqu'en Afrique noire se réclament non-Blancs, ou refusent d'être les pantins de l'Occident impérialiste, que cette lutte était une lutte raciste. C'est pour cela que, avec l’idée raciste que le Noir, ayant soupé des siècles de violence raciste multiforme, est un paradigme de caution raciale, on a fait venir un président soi-disant noir nommé Obama ; on s'est empressé de lui décerner le prix Nobel de la paix sans que personne ne sache vraiment ce qu'il a fait pour le mériter. Puis, un à un, par sous-traitance ou par manipulation de certains états européens ou de l'ONU, on a commencé par abattre tous les régimes dont l'existence représentait un danger réel ou imaginaire pour l'État hébreu.
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Le régime de Saddam Hussein ayant été éliminé, sur la carte des États à abattre, en ligne de mire étaient surtout l'Iran et la Syrie. Mais pour ce faire, il fallait aller du plus facile au plus difficile. Pour accréditer le fait que tous ces changements géopolitiques relevaient d'un mouvement spontané d’émancipation des peuples, on a inventé le concept frauduleux et raciste de « Révolution arabe ». Et, dans la foulée, on a sacrifié la Tunisie et surtout l'Égypte et son dictateur allié sur l'autel de ce mythe médiatique. Le cas de la Libye étant spécial dans la mesure où le dirigeant de ce pays est imprévisible, radical, antioccidental et financièrement puissant, il valait mieux l'éliminer si l'on voulait mener à bien ce plan raciste d'éradication des épouvantails politiques et militaires d'Israël. Voici ce qu'a été et ce que continue d'être la fonction géopolitique de Obama. Voici aussi pourquoi, malgré sa minorité au Sénat, il a été réélu pour continuer à servir de caution à cette géopolitique de l'élimination basée sur la domination des Blancs et leur volonté raciste de s'imposer à toutes les nations arabes et africaines divisées et par cela même faibles, mais qui refusent de danser fidèlement au son de la musique hégémonique de l'Occident chrétien et capitaliste.
Bill Aaronk
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