Nigéria : Complicité Criminelle et Hypocrisie Bancaire

La Suisse a restitué 700 Millions de dollars  volés par Abacha

L’Ambassadeur de Suisse au Nigeria, le Dr Hans -Rudolf Hodel , a déclaré hier que la totalité des 700 millions de dollars déposés dans des comptes bancaires suisses appartenant au Général Sani Abacha a été restituée au Nigeria. Monsieur Hodel a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse à Abuja. Il a ajouté que les gouvernements suisse et nigérian ont convenu de demander à la Banque mondiale de participer à l'examen de l'utilisation des fonds à des projets d'aide sociale. « En ce qui concerne Sani Abacha, a-t-il dit, la Suisse a restitué 700 millions de dollars de ses avoirs illicites au Nigeria. » L'ambassadeur a déclaré qu’outre le retour des fonds, la Suisse a également financé un projet d'un réseau d'ONG qui a surveillé l'utilisation des sommes recouvrées dans différents projets de développement. En ce qui concerne le cas du fils du défunt, Abacha Abba, M. Hodel a déclaré que la procédure pour inculpation de soutien à une organisation criminelle était toujours en cours à Genève. « Il existe des procédures spéciales pour traiter avec des clients étrangers qui sont des PPE (personnes politiquement exposées ) a-t-il dit.  Les banques suisses classent les clients en différentes catégories de risque. Elles peuvent ainsi décider de ne pas entrer en relation d'affaire avec une PPE en raison du risque de réputation impliqué . . . Les banques suisses sont tenues par la loi de signaler les soupçons

lfondés d'activité criminelle et, simultanément, de geler les avoirs en question.» A la question de savoir ce qu’il en a été du cas de commerçants suisses dont un récent rapport a révélé les implications dans des transactions pétrolières opaques d’un montant de $ 6,8 milliards de dollars, l’ambassadeur a dit que la Suisse n’avait pas encore reçu de demande formelle à ce sujet « Je n'ai pas connaissance que la Suisse ait été contactée par les autorités nigérianes. Dans le cas où ils commenceront la procédure et auront besoin de notre aide, bien sûr, avec la coopération juridique internationale, nous allons volontiers les aider s'ils s'approchent de nous. Mais jusqu'à présent, les autorités du Nigéria n’ont pas encore fait le premier pas » a-t-il dit amené et trad. par Binason Avèkes