Mais notre échec principal, celui dont je parle, c’est celui de n’avoir pas été fidèles à notre identité. Nous devons, comme je l’ai dit, écrire, transcrire nos langues, les enseigner. Nous n’avons pas fait assez pour cela. Nous devons modifier les programmes enseignés. Ne pas oublier ce que nous savions. Je ne dis pas qu’il faut se détourner de ce que le monde nouveau nous apporte mais il ne faut pas non plus se détourner de ce que nous sommes, de nos valeurs. Je dis que les élites actuelles, dirigeantes hein, sont à moitié étrangères. Leur langue, leur mode de gouvernance sont venus de l’étranger alors que la population qui n’a pas été à l’école dans le continent noir est plus nombreuse que celle qui a été à l’école. Il faut donc utiliser des langues, une gouvernance que ces populations-là comprennent. Tant que nous n’aurons pas fait ça, nous raterons le coche.… Dixit Cheick Hamidou Kane |
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