Yayi Boni est bien décidé à manier le mensonge grossier comme méthode de gouvernement, et moyen d'assurer l'arbitraire de son diktat au peuple. Son tout dernier ministre de l'intérieur vient d’en administrer la preuve. Comme cela a toujours été le cas par habileté vicieuse, l’homme qui a été choisi parmi les ethnies victimes naturelles de la politique de répression de son maître, le prête-nom de cette politique abjecte, vient d'interdire ce jour une marche pacifique des organisations politiques et syndicales au motif que leur sécurité n'était pas assurée. Mais le peuple tout entier observe que la sécurité des marcheurs quotidiens en faveur du régime a toujours été assurée ; que les mosquées ou les églises dans lesquelles des messes ou des prières propitiatoires sont demandées et dites en faveur du régime et de son chef n'ont jamais perdu une tuile.
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Peut-on être plus explicite sur la lâcheté congénitale d'un régime dictatorial lorsqu'on excipe de prétextes aussi mensongers et crapuleux pour justifier ce qui est démocratiquement injustifiable ?
Dans le même ordre d'idées, faut-il supposer que l'absence soutenue et systématique des représentants de l'opposition dans les médias est due au risque sécuritaire qu'ils encourent en apparaissant à l'antenne ou dans les journaux ?
Aminou Balogun
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