Le Docteur Thomas Boni Yayi n'a-t-il pas pitié du peuple Béninois à lui imposer son idée fixe de révision de la constitution alors qu’il y a tant d’autres urgences qui attendent ? Et ce sur plusieurs mois déjà et peut-être encore pour plusieurs mois à venir. Cette façon de faire relève-t-elle d'une stratégie de contagion visant à soulager son propre mental ? Comment se fait-il que l'homme qui viole allègrement la constitution chaque jour, la foule au pied dans son esprit et dans sa lettre comme il respire, se découvre soudain la vocation éminente d'un bâtisseur constitutionnel ? Un bâtisseur constitutionnel prêt à tout sacrifier, y compris le travail quotidien de gouvernement, pour concrétiser cette volonté subjective ? Pourquoi ce bras de fer malsain, qui fatigue le peuple, l’attriste, l’inquiète et l’afflige ? Peut-on mieux avouer l’incapacité à faire son travail normal ; à remplir une fonction pour laquelle on prétend avoir été élu ? |
Allons donc ! Comme l’a dit à juste titre Olympe Bhêly-Quenum, le Bénin n’est la propriété de personne. Il est tant que Monsieur Yayi Boni en tienne compte et libère le pays de cette fixation idiote qui capte inutilement l’énergie de tout un peuple. Ainsi le Bénin se remettra au travail ; le pays va passer à autre chose dans l'intérêt du peuple et en premier lieu de la grande majorité de ceux qui souffrent et qui attendent d'un gouvernement non pas des discussions sur l’amélioration possible de la constitution mais comment faire pour nourrir leurs enfants, les instruire, développer l'agriculture et l’industrie, désengorger nos villes, protéger nos frontières, renforcer la cohésion nationale et la fraternité des Béninois, trouver du travail aux jeunes et aux moins jeunes, soigner nos malades : toutes choses qu’il urge qu’un gouvernement normal et son chef prennent en charge. Et non cette idiote fixation sur la révision de la constitution, qui n’a que trop duré. Aminou Balogun |
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