Qu'on l’aime ou pas, on doit à la vérité de reconnaître qu’OBQ est un immense écrivain africain. Un de ceux qui ont fait la réputation et animé par leurs œuvres le mouvement de la négritude, compagnons des premières heures des Aimé Césaire, Léopold Sedar Senghor, des Alioune Dop et bien d'autres. Mais, outre la qualité de son œuvre littéraire, ce qui retient l'attention chez OBQ, c'est son caractère combattif qui, contre la bêtise, et pour la libération n'est jamais à court d'une réaction, d'une intervention ou d'une cinglante répartie. Ce regard fin, que tel des rayons d'un phare OBQ dirige en permanence contre la bêtise sous toutes ses formes ne lui a pas fait que des amis, et c'est peu dire. Alors qu’OBQ est l'un de ces rares auteurs dont la production s'est étalée continûment sur le temps de sa vie, une bonne partie de celles-ci, parce qu'elle ne faisait plus chorus avec les intérêts des tenants du moment, a subi un violent barrage médiatique. Le système de mise en scène des idées et de ce qui est exprimable aussi bien dans l'art que dans la politique a cru devoir lever un rempart autour de ses œuvres les plus ouvertement critiques à l'égard des crimes et menées diaboliques dont est victime l’Afrique. Mais ce n'est que peine perdue. Aujourd'hui plus qu'hier, demain sûrement plus qu'aujourd'hui, le monde, l’Afrique et le Bénin s'ouvriront à l'étendue enrichissante de l'œuvre et des idées mais aussi du combat sans fin d'OBQ. Ce qui est saisissant dans ce combat c'est non seulement son caractère intrépide, mais surtout l'intelligence d'adaptation d'OBQ à son temps et à son époque. Y a-t-il en Afrique et même dans le monde au sens large beaucoup d'acteurs intellectuels de sa génération qui utilisent comme il le fait avec passion les nouvelles technologies de l'information ? Sont-ils légions qui, des blogs aux mails en passant par Facebook et autres réseaux sociaux sont si engagés et si actifs comme lui ? Certainement pas ! C'est que, pour OBQ, le moyen ne compte pas : ce qui compte c'est cette même et simple vérité de la lumière qui est la même sous tous les cieux et dans toutes les époques. Cette vérité que j'ai découverte dans la bouche d'une de ses nombreuses lectrices avec laquelle j'étais avec d'autres allé faire un tour à la plage de Cotonou. Et, alors qu’assis sur le sable fin, nous parlions par hasard du pouvoir de la littérature, cette jeune femme s'est mise à parler de sa fascination pour une œuvre qui selon elle avait ce pouvoir : il s'agissait d’ « Un piège sans fin » d'Olympe Bhêly-Quenum. Et cette jeune femme de se mettre à parler sans fin d'un livre qui lui-même parlait d'un piège sans fin. Puis au bout d'un long moment, elle conclut son exposé en ces termes : « avec un roman pareil, on ne peut pas être aimé par les Yovo... » Mon interlocutrice n'avait rien d'une critique littéraire, mais la littérature, c'est comme la religion : un seul saint ou un seul verset suffit pour vous en donner la foi. Cette foi, cette combattivité dont fait preuve OBQ sont illustrées dans l'échange ci-dessous glané au hasard de ses nombreuses interventions sur Internet :
REPONSE A UN CERTAIN IGNACE RODRIGUE Re : Objet : [Jeunes Démocrates Prompts] QUESTION A UN DOCTEUR BONIMENTEUR: azanmado à g+41gyox02000000pz0x0p0055exxgb129000zg5qjodun2el46a Monsieur, Il vous est loisible de contribuer à la décadence du Bénin, ce que le R P Codjo, Benoît Alphonse QUENUM a stigmatisé en termes de "régression préjudiciable"; cet homme, - cousin germain que je connais depuis sa naissance en 1938 - a passé près de dix ans dans les geôles de Kérékou ; ce sont les régressions, la recrudescence de la corruption, le viole de la constitution, les arbitraires, les assassinats, la mort de la culture et du social synthétisés par le très regretté aîné et Ami, Cardinal Bernardin GANTIN , en me disant : « To o do gbi gbà wè » ; il y eut un petit silence et il ajouta d’une voix très fatiguée : « To o gbà … Olympe, je te connais, je sais que tu ne baisseras jamais les bras. » qui ont radicalisé mon opposition à votre Messie de la faillite. Vieux politique quand vos parents n'étaient peut-être pas nés, je ne confonds jamais débat politique et insulte; mon éducation traditionnelle et familiale m'y avait initié ; l'insulte révèle l'impuissance et la médiocrité intellectuelle de ceux qui y recourent. Je souhaite de tout cœur que vous contribuez à contribuez à extirper du Bénin la "régression préjuciable " qui en fait la honte. Parfaite considération. Olympe BHÊLY-QUENUM qui a subit l'inquisition dans son pays natal et en rit. O.B-Q -----E-mail d'origine----- De : Ignace Rodrigue Adingni <mailto:notification%[email protected]> A: Jeunes Démocrates Pr ompts <[email protected]> Envoyé le : Lu, 29 Jul 2013 20:00 Sujet : Objet : [Jeunes Démocrates Prompts] QUESTION A UN DOCTEUR BONIMENTEUR: Ignace Rodrigue Adingni a commenté la photo de Dandandan Bénintonagnon dans Jeunes Démocrates Prompts. Ignace Rodrigue Adingni 29 juillet 20:00 Olympe Bhely-Quenum, tes réactions sont à l'antipode de ton âge. Où sont maintenant les repères? Non, tu es descendu trop bas. On est tenté de te dire: sois sage... comme on le dit aux petits enfants. Historique des commentaires Olympe Bhêly-quenum29 juillet 18:43 O.B-Q Regardez-le ! Il dort. « Il sont là et tout leur tombe dessus. Ils disent que Dieu les aime et ne veulent pas réagir. Personne ne fait rien. S’il y a aujourd’hui une réaction,je ne peux que m’en féliciter. Je me demande comment on peut arrêter Yayi Boni si on ne se lève pas pour se mettre debout. » Wallis ZOUMAROU. UN CONSTAT d’actualité ?: Psaume 12 : « La bassesse est au sommet parmi les fils d’hommes. » « La vérité a disparu parmi les fils d’hommes Ils ne font que mentir, chacun à son prochain, lèvres trompeuses, langue d’un cœur double. » Psaume 14 : « Tous ils sont dévoyés, ensemble pervertis. Plus d’honnête homme, plus d’un seul. » Mon avis d’homme qui ne baissera jamais les bras : J’exhorte à la désobéissance civile ceux que Monsieur Thomas Boni Yayi affame mais paye pour les marches de soutien. J’exhorte la jeunesse béninoise à ne pas avoir peur, même de la Mort. J’exhorte cette jeunesse à l’indignation, à la révolte, à l’insurrection en descendant dans le rue sans aucun objet contondant. Monsieur Thomas Boni Yayi a déclaré qu’il mettrait le pays à feu et à sang. Il faut lui en offrir l’occasion le 1er août 2013. Olympe BHÊLY-QUENUM Publication d’origine Dandandan Bénintonagnon29 juillet 18:22 QUESTION A UN DOCTEUR BONIMENTEUR: Docteur, l'économie est malade et la ménagère n’a plus de panier. Où donc se trouve cette prospérité partagée que tu nous promettais à cor et à cri à grand renfort de publicité médiatique ? Toutes les filières sont en faillite et le chômage fait des ravages au sein des jeunes et des moins jeunes. Ton changement annoncé en 2006 n'était-il qu'une marche en arrière ? O.B-Q
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Binason Avèkes
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