L’affaire SNOWDEN qui agite l'opinion mondiale sur un sujet sensible prend, comme on pouvait s'y attendre, une tournure à la fois cynique et absurde. Les États-Unis, à l'instar des pays occidentaux, ont l'habitude de donner des leçons de respect des libertés au monde entier. Au nom de ces valeurs, ils n'hésitent pas à guerroyer des États jugés par eux récalcitrants ou infidèles. De même, sur le plan des nouvelles technologies, avec les grandes innovations intervenues ces 20 dernières années, les États-Unis se sont habilement hissés dans tous les compartiments à la première place en s'imposant au monde comme uniques pourvoyeurs des supports et des systèmes de communications : YOUTUBE, FACEBOOK, GOOGLE, SKYPE, TWITTER, eBAY, etc. comme ils le firent dans le premier âge de l'informatique, en piégeant le monde entier dans l’incontournable usage des systèmes d'exploitation des ordinateurs à travers l’hégémonie technique des utilitaires de Microsoft. En s'imposant de la sorte, les États-Unis ne se sont pas aperçus ou feignent de ne pas s'apercevoir que leur mainmise léonine sur tous ces systèmes de base n'était pas vraiment de nature démocratique ; qu’en tous les domaines, l'esprit de la démocratie supposait partage et diversité. L'affaire SNOWDEN souligne à nouveaux frais le caractère douteux sinon crapuleux des proclamations vertueuses de l'Occident en matière de respect des libertés. De ce point de vue, elle est pour leur respect, ce que le soutien crapuleux de l’Occident à certaines dictatures en Afrique est pour la Démocratie : une sinistre hypocrisie. Elle montre qu'en la matière, derrière les proclamations vertueuses ou indignées, derrière les guerres que l'on mène par-ci par-là au nom de la démocratie, et des droits de l'homme, on ne se gêne pas d'être les premiers à violer ces mêmes droits que l'on prétend défendre. L'affaire SNOWDEN montre que le tableau manichéen que l'Occident dépeint d’un monde clivé entre vertueux et vicieux du respect des libertés est simpliste et trompeur. Preuve est faite que l'opprobre qui est facilement jeté sur certains États supposés violateurs des libertés est injuste et polémique. Le vent a soufflé et nous avons vu l’anus du poulet. Nous savons maintenant que la différence entre les États-Unis et la Chine ou la Russie en matière de respect des libertés n'est ni une différence de degré encore moins une différence de nature mais tout au plus une différence de forme. Au-delà de ce savoir, ce qui est choquant dans la tournure que prend l'affaire SNOWDEN, c'est le renversement insidieux par lequel, peu à peu, aidé en cela par la propagande des médias établis et les systèmes de lavage mondial des cerveaux, on assiste à une vicieuse inversion de la culpabilité. Les États-Unis ont été accusés par un des leurs d'avoir piraté les communications privées des Américains, d'être en train de mettre au point une banque de données des échanges de communication privée des citoyens américains, et dans le même élan de s’attaquer aussi à d'autres pays ; et l'accusation, au lieu de donner lieu à une réponse claire, est méprisée dans le fond. Les États-Unis font semblant de ne pas l'entendre. Ils ne fournissent pas à leurs concitoyens ainsi qu'au monde les explications convaincantes sur ces graves accusations. Au lieu de quoi, Edward SNOWDEN, le jeune objecteur de conscience, est inculpé d'espionnage et poursuivi pour vol et utilisation illégale de biens gouvernementaux par la justice. Au lieu de répondre de la violation de l'intimité des citoyens, avec un aplomb incroyable, les autorités américaines s'enferment dans leur bon droit et dans le déni de la gravité du forfait. Le mythe de la raison d'État devient le bon prétexte d'une cécité délibérée. Et la machine étatique tourne sans complexe dans le sens de la persévération dans ses vices. Au contraire, on fait l'apologie du vice. Le général Keith Aleksander, patron de la NSA assure que le programme de surveillance d'Internet nommé PRISM est un outil de prévention du terrorisme. Un haut responsable en communication, Edward MUELLER, a quant à lui apporté sa caution, en estimant que le programme de collecte de données téléphoniques, s'il avait été lancé plus tôt, aurait permis d'éviter le 11 septembre 2001 ! Eh oui ! L'argument est massif. Le 11 septembre devient la fin qui justifie tous les moyens. Le veau d'or auquel il faut sacrifier les valeurs essentielles au principe de la démocratie. Depuis les détentions illégales, les excès de Guantanamo, les frappes de drones anarchiques jusqu'à ce fameux programme totalitaire de surveillance d'Internet dénommé PRISM, la preuve est faite qu'hégémonie géopolitique et démocratie ne sont pas compatibles. États-Unis, Russie, Chine et même l'UE sont à renvoyer dos à dos en matière de respect strict des libertés individuelles. Mais la stratégie de communication du gouvernement américain qui consiste à diaboliser un jeune innocent, héros malgré lui de nos libertés fondamentales, est pour le moins cynique. Cette inversion des rôles au travers de laquelle, sans complexe et sûrs de leur bon droit de puissance infaillible, les États-Unis déplacent le problème de leurs agissements liberticides vers la culpabilisation de celui qui les dénonce, est on ne peut plus scandaleux. La jeunesse libre et tous les esprits épris de liberté doivent s'unir et dire non à cette injuste mystification. Cela commence par le refus conscient d’ajouter foi à la diabolisation du Jeune Edward SNOWDEN, et, au contraire à le prendre pour ce qu’il est : un héros de nos libertés !
Benson Alan
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Carta a Rafael Correa
Redacción Actualidad
Yo, Edward Snowden, ciudadano de los Estados Unidos de América, le escribo para solicitar asilo a la República del Ecuador, ante el riesgo de persecución por parte del gobierno de los Estados Unidos y sus agentes con relación a mi decisión de hacer públicas graves violaciones por parte del gobierno de los Estados Unidos de América, de su Constitución, en concreto a la Cuarta y Quinta Enmiendas, así como de varios tratados de Naciones Unidas que son vinculantes para mi país.
Como resultado de mis opiniones políticas y del ejercicio de mi derecho a la libertad de expresión, a través de lo cual he expuesto que el gobierno de los Estados Unidos está interceptando la mayoría de las comunicaciones del mundo, el Gobierno de los Estados Unidos ha anunciado públicamente una investigación criminal en mi contra.
Igualmente, prominentes figuras del Congreso de los Estados Unidos de América, así como medios de comunicación, me han acusado de traidor y han hecho un llamado para que sea encarcelado o ejecutado como resultado de haber comunicado esta información al público.
Algunos de los cargos que se han presentado en mi contra por el Departamento de Justicia de los Estados Unidos están tipificados en la Ley de Espionaje de 1917, la cual incluye cadena perpetua entre las condenas posibles.
El distrito en el cual se desarrolla la investigación, Alejandría, Virginia, está a seis millas de distancia de Washington D.C.; la formación de un jurado en dicha jurisdicción muy probablemente contará con miembros de la CIA, del Pentágono y de numerosas agencias del Gobierno y sus contratistas; este es el mismo distrito que está conduciendo la investigación del Departamento de Justicia de los Estados Unidos en contra de WikiLeaks. Ecuador otorgó asilo político al fundador de WikiLeaks, Julian Assange, en relación con dicha investigación.
Mi caso es muy similar al del soldado estadounidense Bradley Manning, quien publicó información gubernamental a través de WikiLeaks, revelando presuntos crímenes de guerra y fue arrestado por el Gobierno de los Estados Unidos de América y recibió tratos inhumanos durante su encarcelamiento en confinamiento solitario, previo al juicio. Así lo determinó formalmente el relator especial Contra la Tortura de Naciones Unidas, Juan Méndez, en la medida que el Gobierno de los Estados Unidos de América ha sometido al Sr. Manning a tratos "crueles e inhumanos".
El juicio contra Bradley Manning está en desarrollo ahora y ante la Corte han comparecido testigos secretos y han presentado documentos secretos.
Creo que ante estas y otras circunstancias presentes en este caso, es improbable que reciba un juicio justo o un trato humano, previo al juicio, corriendo además el riesgo de cadena perpetua o de muerte
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Rédigé par : B.A. | 25 juin 2013 à 19:18