A qui a-t-il demandé la permission ? Au peuple ? Au parlement ? Il fait ce qu’il veut… Il voyage à sa guise et accueille ses amis criminels sur le sol du Bénin, parce qu’il en est le Président. Et peut-être aussi parce que c’est une occasion d’exorciser sa propre peur d’être chassé du pouvoir. Faire passer dans les esprits, naturaliser le fait qu’il ferait partie des Présidents si bien installés dans leur pays, sans aucun problème avec leur peuple, dotés d’une pleine sécurité politique, qu’il peut accueillir, ceux qui en sont moins ou ceux qui sont dans le malheur politique, en conflit avec tout ou partie de leur peuple. Mais est-il si sûr que cela de la consistance de sa position ? Est-il si sûr que cela de sa sécurité politique ? S’il a besoin de naturaliser l’idée de sa sécurité politique c’est qu’il a de bonnes raisons d’en douter, de bonne raisons de s’en inquiéter. Et si le peuple béninois, las de sa gouvernance criminelle ( entre holdup électoral ignominieux et corruptions à la chaîne) se mettait à son tour à le chasser du pouvoir, comme il le mérite, en dépit de tous les verrouillages financiers auxquels il a procédé sur la cons-
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cience de tant de gens et d’institutions, qui ont vendu leur âme ? Si le peuple du Bénin existait ? Et si plus que d’exister, il le prouvait en chassant Yayi Boni du pouvoir usurpé, que ferait Bozizé ? Que deviendrait-il ? Un homme doublement chassé, car réfugié chez quelqu’un qui, à son tour, est chassé… Deux pasteurs errants et quelques brebis galeuses
Yayi Boni est dans la position d’un locataire sous le coup d’une expulsion mais qui nonobstant se permet d’héberger un tiers, dans le seul but d’attendrir son propriétaire par sa générosité factice… Mais ce cinéma infléchirait-il la décision du Peuple ? Rien n’est moins sûr…
Éloi Goutchili
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