Pauvres gens de FCBE, a-t-on envie de dire ! Ils sont tellement perdus, tellement aux abois que le moindre appel à l’action contre le pouvoir autocratique et mafieux qu’ils soutiennent les fait trembler ! Car au fond, la prise de position de Alternative Citoyenne en date du 06 mars 2013 n’est qu’une reprise de ce que la grande majorité des Béninois, à l’intérieur ou à l’extérieur du pays, disent ouvertement dans leurs maisons, dans les rues, les bars, les marchés, les bureaux, les taxis, etc. à savoir que Boni YAYI en fait trop, qu’il a conduit le pays au chaos, qu’il faut le chasser ; que l’ordre actuel de soumission aveugle aux puissances étrangères et de règne de l’impunité des fraudeurs de tous genres doit être renversé par une révolution. La prise de position de Alternative Citoyenne vient après celles de beaucoup d’autres organisations qui ont compris que « le rubicond a été franchi depuis fort longtemps », que « l’heure de l’action a sonné ! » et qui, concrètement, dénoncent et protestent publiquement contre les arrestations et emprisonnements arbitraires, contre les tripatouillages des concours de recrutement, affrontent dans la rue la police que le pouvoir de Boni YAYI leur oppose à chacune de leurs protestations et qui enfin proposent des objectifs à atteindre par une révolution populaire, à savoir : renverser Boni YAYI et instaurer un pouvoir des travailleurs et des peuples. Il est alors aujourd’hui tellement ridicule, tellement dérisoire comme le fait la Coordination des FCBE dans sa déclaration de se référer et de s’accrocher à « ceux qui ont un minimum d’attachement aux acquis de la Conférence nationale des forces vives de février 1990 ». L’immense majorité du peuple et des acteurs de cette conférence se rendent compte que cela fut un marché de dupes ; que les quelques libertés acquises avant dans la rue en 1989 et consacrées par la conférence nationale sont tous les jours remises en cause et piétinées, que les véritables acquis sont pour les auteurs des crimes politiques et économiques dont la conférence a consacré l’impunité avec l’immunité accordée au chef des tortionnaires, Mathieu KEREKOU (ce qui fait école) et le rejet du contrôle de la gestion du bien public par les travailleurs et les citoyens (élection et révocabilité des responsables de la gestion du bien public). Et de ce fait, personne ne prend plus au sérieux ceux-là qui appellent à un attachement aux acquis de la conférence nationale surtout lorsqu’il s’agit précisément de ceux-là mêmes qui saccagent le peu de libertés qu’elle a consacrées. En s’accrochant à une telle référence, les FCBE indiquent tout simplement qu’ils sont d’un passé révolu, qu’ils constituent l’excroissance monstrueuse « du membre pourri de la gangrène que le peuple n’a pas amputé » en 1990. C’est pourquoi le Parti Communiste du Bénin proteste contre la déclaration du Parti-Etat FCBE à propos de la prise de position du groupe Alternative Citoyenne et renouvèle son appel aux travailleurs, à la jeunesse, aux soldats, aux démocrates et au peuple à préparer de partout le renversement populaire du pouvoir tyrannique mafieux de Boni YAYI. Cotonou, le 21 mars 2013 Pour le Parti Communiste du Bénin (PCB) Le Porte-Parole Jean Kokou ZOUNON
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