Quand la presse occidentale veut se montrer tendancieuse à propos de la Chine – entre péril jaune et préjugés idéologiques tenaces – sur tel ou tel sujet de stigmatisation récurrente, elle préfère et profère des chiffres bruts au pourcentage qui pourtant, en raison du grand nombre des Chinois, est plus significatif. Voici un spécimen du genre tiré d’un grand journal du soir français : Et quand on utilise le pourcentage ou la proportion c’est pour intensifier la critique, comme lorsqu’on précise que le chiffre réel des “rééduqués” serait 3 fois plus grand que le chiffre officiel… Mais pour rien au monde on ne tentera de nous dire par exemple quel est le rapport entre le nombre (officiel ou occidental) des “rééduqués” et le chiffre de la population carcérale chinoise ; le pourcentage de la population carcérale chinoise par rapport à la population chinoise dans sa totalité. Ces silences, ces évitements, ne font qu’entretenir les préjugés et la défiguration de l’image d’une nation, la Chine, contre laquelle instinctivement la presse occidentale, à l’instar de l’Occident lui-même, est conditionnée à instruire un procès d’arrière garde idéologique, qui fait partie de l’inévitable combat des civilisations cher à l’Occident chrétien -- ou crétin ? -- , qui a du mal à accepter l’inexorable processus historique de sa décentration … Adenifuja Bolaji |
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