Le Front Citoyen pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques s’est réuni en assemblée générale ordinaire le Mercredi 6 février 2013 pour examiner les faits marquants de l’actualité nationale. Le Front saisit l’occasion de sa première séance de l’année 2013 pour saluer la vigilance et la résistance citoyennes développées par notre peuple durant les périodes écoulées face aux menaces et aux blessures multiformes infligées à ses droits élémentaires et à sa dignité. Il adresse à tous nos concitoyens ses vœux militants pour la marche victorieuse de notre pays vers l’idéal démocratique et l’affirmation du pacte républicain, au bénéfice de la cohésion sociale et de la paix si chères à notre communauté en son entier. Prenant la mesure de l’état de crise permanente que vit notre pays, le Front en appelle à la mobilisation accrue de toutes les forces vives pour, inlassablement, faire échec au pillage des ressources publiques, à l’imposture, à la diversion, à la division, ainsi qu’aux assauts répétés contre l’inviolabilité de la Constitution, l’indépendance des institutions de contre-pouvoir, les libertés fondamentales, mais que dire, hélas, des insupportables atteintes à l’image et à la fierté de notre peuple ! En effet l’accablante chronologie des dérives du pouvoir enchaîne, avec une régularité déconcertante, les tristes séquences d’une gouvernance erratique, inique et scélérate, au grand désespoir de l’intelligence collective et, surtout, des droits humains les plus élémentaires. Ainsi viennent de s’étaler au grand jour, des épisodes ubuesques de scandales sans nom : Parodie de justice, atteintes graves à l’indépendance de la justice : Ø inculpation sommaire d’hommes d’affaires béninois pour une présumée tentative d’empoisonnement du chef de l’Etat (dossier Talon) ; Ø condamnation de Lionel AGBO, immédiatement suivie d’une illégale « grâce présidentielle », pour avoir dénoncé la corruption au sommet de l’Etat ; Ø simulation de poursuites judiciaires, soit pour intimider tel ministre injustement mis en cause (Lawani), soit pour mieux protéger tel autre (Nougbedessi) ; Ø emprisonnement à Natitingou, de parents de victimes de bavures policières (après que les agents de l’ordre aient eux-mêmes avoué leur forfait) ;
Pillage éhonté du patrimoine national : Ø fraudes monumentales sur le chantier de l’immeuble de l’Assemblée nationale ; Ø autres chantiers abandonnés pour cause d’évasion financière : route Ouidah-Allada, projet de lutte contre l’érosion côtière à PK6 ; Ø ouvrages à peine livrés et déjà endommagés pour mauvaise exécution : effondrement d’un pont sur la route Djougou-Ndali ; lessivage précoce du bitume sur la voie Misserete - Kpedekpo ; Ø vols inexplicables de sommes colossales dans les agences du Trésor public, lieux pourtant militarisés : 200 millions à Cotonou, 700 millions à Abomey ;
Abus de pouvoir, de népotisme et de régionalisme à caractère criminel : Ø Trafic des résultats de concours de recrutement à la fonction publique, où les candidats déclarés admis, tous parents des hauts responsables de l’Etat, sont substitués, même sans avoir composé, aux candidats régulièrement reçus. De fortes présomptions indiquent que cette pratique a cours depuis 2006 au sommet même de l’Etat ; Ø L’Assemblée à mis un accent particulier sur ce honteux trafic des résultats des concours. Elle a constitué une commission spéciale chargée de l’étude diligente de ce dossier, de lui faire des propositions sur les actions appropriées qu’appelle la lutte contre la fraude aux examens qui s’inspire de l’imposture du chaos de la LEPI. Mais cette scabreuse énumération ne saurait éclipser le brûlant dossier de la LEPI. L’option préconisée par le Front pour une procédure alternative et transparente n’ayant pas trouvé grâce aux yeux du pouvoir, la mythique LEPI, cette gigantesque machine à fraude connue de tous les Béninois et de tant d’experts accrédités, sera simplement « corrigée » selon les menées conspiratrices de l’exécutif et du législatif. Peu importe à nos dirigeants que le désastreux scrutin de 2011 se reproduise, à l’identique ou en pire, en 2013 puis de nouveau en 2016 !!! Le Front Citoyen pour la Sauvegarde des Acquis Démocratiques s’inquiète de cet inexorable processus de dissolution du tissu social et de mise en péril de notre patrimoine éthique, politique et économique aux effets ravageurs sur le bien-être de nos populations honteusement livrées à l’abêtissement collectif, à l’hébétude et à la résignation, toujours en proie aux affres du quotidien et à l’incertitude du lendemain. Prenant à témoin l’opinion nationale et internationale sur l’état de mal-être aggravé que traverse le Bénin, le Front en appelle au sursaut de toutes les forces vives et de toutes les couches de notre société pour conjurer et révoquer cette fatalité innommable, d’un genre inconnu de notre histoire. Comme un seul homme, levons-nous pour sauver et rebâtir notre patrie, pour nos enfants ! Pour le F C S A D Antoine R. DETCHENOU |
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