Après le holdup électoral, et pour se couvrir contre le retour du bâton de la colère du peuple trompé, M. Yayi s'est dépêché d'endosser le manteau de L’UA. Il en était devenu le président après moult génuflexions devant ceux de ses pairs africains bien placés pour l'adouber. Et, une année durant, il a pu se pavaner dans ce sanctuaire politique en s'abritant derrière le bouclier continental, faisant la nique au peuple du Bénin, l’air de dire : « Tu ne peux rien me faire, je suis le président de l'Union Africaine ; où a-t-on jamais entendu parler du président d'un continent bouté dehors par une petite vague de province ? »
Au passage, à force de jouer les présidents de l’UA, il s'est naturalisé vrai président du Bénin, comme s'il avait été élu à la loyale, sans holdup, sans violence symbolique et sans corruption. Les apatrides dans l’âme sont toujours prêts à jouer l’extérieur contre l’intérieur, à se faire les valets ou complices zélés des Blancs, des « Africains », des autres contre la nation, le peuple, le Bénin, dont peut leur chaut, pourvu qu’ils y trouvent leurs intérêts mesquins : misère idéologique, intellectuelle et éthique !
Maintenant que le mandat africain tire à sa fin, et qu'il doit rendre son bouclier exogène, que fera-t-il ? Le peuple béninois a-t-il oublié le holdup ? Le laissera-t-il gouverner
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sans lui rappeler son attentat contre la démocratie ? Passera-t-il en pertes et profits ses divers crimes qui naguère faisaient la une des journaux et défrayaient la chronique, jusqu'à leur apothéose que fut le holdup lui-même : DANGNIVO, MACHINES AGRICOLES, ICCS, CENSAD, etc. ? Le peuple affamé et trompé, plongé dans la misère jusqu'au cou acceptera-t-il tous ces milliards détournés pour engraisser les présidents des institutions de la république dont dépendaient l’organisation et la validation des résultats de l'élection ? Tels sont les défis qui confrontent le nouveau Yayi allégé de son bouclier fallacieux et rendu à lui-même dans la pleine lumière de son indignité, de sa médiocrité, et de ses crimes politiques que le peuple béninois est loin d'avoir oubliés. Éloi Goutchili
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