Hier nous écrivions un article sur le mandat d'arrêt international lancé contre Me Lionel AGBO dans lequel nous comparions celui-ci a Nelson Mandela et M. Yayi à P W BOTHA du temps d’airain de l'apartheid. Voici que du jour au lendemain on nous apprend l'heureuse nouvelle de l'abandon de toute poursuite dans l'affaire Canal3/AGBO à l'origine des condamnations de Berthe CAKPOSSA et de Me Lionel AGBO. Nous sommes heureux à Babilown d'apprendre cette bonne nouvelle. C'est un très bon geste de la part du Président Yayi que nous saluons. Bien que Me Lionel AGBO reste plus que jamais proche de la figure de Nelson Mandela auquel nous le comparions, par son geste magnanime et tout en sagesse, M. Yayi à tourné le dos à P W BOTHA, et s’est placé sur le chemin de Frederick de Klerk.
C'est une bonne chose de gracier un journaliste dans l'exercice de son métier, et un homme public qui n'a fait que jouir de son droit à l'expression libre dans une démocratie. Mais Monsieur le Président, et possible futur de Klerk béninois, puissiez-vous à l’avenir n’avoir pas à le faire !
Binason Avèkes
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C'est tout à fait cela. Il convenait de se féliciter qu'une dérive qui n'a que trop duré prenne fin de quelque manière que ce soit même par un montage qui prête à sourire...Quitte à Me Agbo de décider de la suite à donner à tout ceci...
Rédigé par : Thomas Coffi | 01 février 2013 à 22:11
Mon cher Gino, je ne suis pas de ceux qui ne ratent pas une occasion de montrer qu'ils ont fréquenté des amphi de droit. Ma préoccupation n'avait rien de jubilatoire dans ce post. Elle ne se posait pas sur le fond. L'idée c'était que Yayi Boni avait lâché prise provisoirement et ou tactiquement et qu'il fallait en prendre acte. Comme l'a souligné le doyen OBQ, on imagine que la réalité des pressions internationales que notre charivari a contribué à susciter n'y est pas étrangère. Mais lorsque votre ennemi se trouve à terre ce n'est pas la peine de le piétiner ou de ratiociner sur les règles suivant lesquelles il s'est jeté à terre ou doit se relever... On en prend seulement acte. Nos pays n'avanceront pas avec le jusqu’au boutisme et les postures pseudo-intellectuelles... La jeunesse ne peut se prévaloir de ses passions pour faire l'économie de la sagesse. Sans celle-ci la paix ne peut être domptée et sans la paix, rien de viable ne peut être fait... Bien à toi, !
Rédigé par : B.A. | 31 janvier 2013 à 17:08
Pour une fois, je ne partage pas votre jubilation et votre satisfaction pour ce geste. Je reste de l'avis de mon ami Nourou Dine Saka Saley qui dit ceci :
[Il faut vraiment avoir troqué son bon sens contre du vide pour applaudir une grace présidentielle accordée :
- sans que la condamnation n'ait été définitive (voies de recours non encore épuisées)
- sans une requête officielle du "condamné".
Le Bénin, pays des merveilles ou une plainte, objet d'un jugement rendu, donc passée en autorité de chose jugée, peut être retirée...
Le bon sens commanderait de se cacher, et d'attaquer avec dernière vigueur le présumé decret graciant, pour défaut de base légale.
De "présumé fuyard", mon cher ainé et confrère serait il passé à "présumé gracié malgré lui" ?
Quelle mascarade!
C'est le genre de décision qui doit alerter le peuple béninois sur un homme qui démontre qu'il a tous pouvoirs sur les gens : celui de faire condamner y compris à tort et... celui de gracier sans que les conditions soient réunies. Nous sommes sur une très mauvaise pente ]
Rédigé par : GA | 31 janvier 2013 à 16:54