Son Vide Ahurissant de Sens de Justice et son Mépris Instinctif des Règles de l’Etat de Droit Vouent Yayi Boni aux Gémonies Intellectuelles des Ghanéens…
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Moins de 24 heures après la déclaration controversée du Président John Dramani comme vainqueur de l’élection présidentielle de 2012, Yayi Boni, le Président du Bénin, est arrivé à Accra pour féliciter chaleureusement son ami et collègue Président. C’était plutôt étrange quoique passablement compréhensible. Dans les derniers jours de son éphémère règne en tant que tenant du titre, la rumeur a largement couru sur l'ancien président John Evans Atta-Mills comme ayant cuisiné le Président sud-Africain Jacob Zuma, pour qu’il approuve M. Yayi Boni en tant que président de l'Union africaine (UA). Comme par hasard, aujourd'hui, une ex-épouse de M. Zuma est la présidente de la Commission de l'UA. En vérité, le gouvernement NDC a beau avoir couru comme un céphalophe poursuivi par un prédateur, il n’a pas été en mesure de mettre une distance remarquable entre lui et les aspirations continentales du dirigeant sud-africain. Histoire de l'homme et son ombre ! Que le Dirigeant béninois soit venu à Accra visiblement pour féliciter Monsieur Mahama d’être déclaré vainqueur de l’élection de 2012 par la Commission électorale a un relent de suspicion d’un mauvais goût. Il devrait clairement être au courant de ce que la présumée victoire de son homologue ghanéen faisait l’objet d’une controverse qu’il appartenait à la justice de trancher. Et dès lors, il ne pourrait s’agir de la part de Monsieur Yayi manifestement que de l’exécution de la mission impie consistant à court-circuiter l’élément saillant de la justice dans la Démocratie ghanéenne. Autrement dit, le Chef d’Etat béninois n’était là que pour donner la moutarde contre la rhubarbe qu’il avait reçue du gouvernement Mills-Mahama. Il devrait aussi rendre visite au candidat du NPP, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo.
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La vertu de justice appartient au domaine politique ; car c’est la notion de juste qui introduit un ordre dans la communauté politique. Aristote
Il n’y a pas d’ordre véritable sans la justice. Martin Du Gard
La nécessité de la justice pour le maintien de la société est l’unique fondement de cette vertu. Hume |
Certes nous ne savons pas ce qui s’est dit entre Mr Yayi, Boni et Nana Akufo-Addo. Mais il va sans dire que sa visite n’était pas destinée expressément à réjouir le leader NPP. Nous sommes sûr de ce fait, car son premier élan, nous a-t-on dit, était de féliciter chaleureusement M. Mahama et d’inviter ce dernier au sommet de l’Union Africaine, ou conférence des chefs d’État, prévue dans la capitale éthiopienne, Addis Abeba, en janvier 2013. Ce serait alors plutôt intéressant si le verdict de la Cour Suprême du Ghana s’inscrivait en faux contre la victoire électorale de l’ami ghanéen et homologue de Monsieur Yayi. Monsieur Yayi, l’air penaud, serait-il alors forcée de désinviter Mr Mahama en même temps que, toute honte bue, avec force excuses, il inviterait Nana Akufo-Addo ? Evidemment compte tenu de ce que nous savons sur la dynamique capricieuse de la politique africaine, particulièrement cet aspect qui est farouchement opposé à l’administration de la justice, Monsieur Yayi Boni devrait en être arrivé à l’infaillible conclusion que le dé légendaire a été jeté contre le destin présidentiel de Nana Akufo-Addo. Ceci peut bien expliquer pourquoi le Président en exercice de l’UA a, selon plus d’une source, plaidé auprès de Président John Agyekum-Kufuor pour faire pression sur Nana Akufo-Addo afin qu’il concède sa défaite. De même, il apparaît clairement que le président Yayi Boni était beaucoup moins préoccupé par la règle du fair-play et de la justice que par celle de la paix et la stabilité politique consenties. En conséquence, sa qualification pontifiante quoique d’une insolence insupportable du Ghana comme « un modèle de la Démocratie Africaine qui continuera d’encourager ses voisins à vivre dans la paix et l’unité pour la croissance et le développement durable » est on ne peut plus choquante. Une telle caractérisation de façon condescendante sous-entend que le Ghana est une espèce de cobaye dont l’existence première en tant que nation est de servir l’intérêt de ses voisins et non le sien propre. Pour ceux d’entre nous qui avons vécu, pratiqué et activement participé à une culture démocratique avancée comme celle des Etats-Unis, le Ghana devrait avant tout devenir un modèle de justice envers son propre peuple avant de songer à incarner l’étalon moderne de la Démocratie en Afrique, et ce quelle que soit la manière dont on envisage ou représente celui-ci.. Révolus sont et doivent être les jours où une simple mise en valeur politique était l’objectif épique de la personnalité africaine légendaire, et où le Ghana indépendant était tenu par tous les Africains comme le phare, ou la trajectoire du progrès que les autres pays naissants du continent devaient suivre. A l’ère de la mondialisation, il n’y a plus de centre unique de l’émulation socioéconomique ou politique. Il est manifestement une bataille royale, et chaque système politique est un modèle potentiel de leadership politique. Quoi qu’il en soit ce qui doit être résolument combattu et courageusement rejeté au sujet de la tentative de Monsieur Yayi d’établir une collusion népotiste avec son homologue ghanéen est la dure et tragique leçon que la défunte OUA, cette odieuse et primitive institution d’alliances dictatoriales, nous a enseignée. L’ère nouvelle de la politique et du leadership africains devrait privilégier la justice par-dessus les flagrants délits de chicanerie politique.. En effet, M. Yayi Boni semble clairement avoir bien apprécié les manigances collusoires qui ont eu lieu entre la Commission électorale dirigée par Afari-Gyan et les principaux agents du Congrès national démocratique. Sur ce point, voici comment l’Agence de Presse Ghanéenne (GNA) a rendu l’affaire :"Il [M. Yayi] a félicité la Commission électorale du Ghana d’avoir fait un saut qualitatif avec la mise en œuvre du système de vote biométrique pour la première fois dans le pays, et a exprimé l'espoir que le pays pourrait faire mieux lors des prochaines élections. " Amené par Binason Avèkes d’après un article de *Kwame Okoampa-Ahoofe, Jr., Ph.D. Department of English Nassau Community College of SUNY Garden City, New York Dec. 16, 2012 ### |
Si l’homme échoue à concilier la justice et la liberté, alors il échoue à tout. Camus La civilisation signifie une société reposant sur l’opinion des civils. Elle veut dire que la violence, la loi des guerriers et des chefs despotes, les conditions des camps et de la guerre, de la révolte et de la tyrannie, cèdent la place aux parlements, où des lois sont élaborées, et aux cours de justice indépendantes dans lesquelles, pendant longtemps, ces lois sont maintenues. Churchill La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations Zola Direct ou indirect, simple ou composé, le gouvernement du peuple sera toujours l’escamotage du peuple. C’est toujours l’homme qui commande à l’homme ; la fiction qui fait violence à la liberté ; la force brutale qui tranche les questions, à la place de la justice qui seule peut les résoudre ; l’ambition perverse qui se fait un marchepied du dévouement et de la crédulité. Proudhon Il faut que les principes d’une politique soient faits de justice et de vérité. Démosthène… Toutes Choses qu'hélas le "Dr" Yayi ne Sait Pas... |
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