N'avez-vous pas constaté cette curieuse tendance au retour à la paix dans les pays repris en main par le système impérialiste de l'Occident ? La Côte d'Ivoire et la Libye, deux pays phare de l'Afrique où ils ont ouvertement sévi ces derniers mois en sont des exemples.
Soit parce que la presse occidentale surchargeait les événements de violence, d'agitation et d'anomie lorsque l'ennemi de leurs intérêts --l'homme à abattre-- était au pouvoir ; soit parce qu'ils euphémisent, ferment les yeux sur, font de l’understatement, refoulent, refusent délibérément de parler de guerres, de violences et d'agitations qui continuent d'avoir lieu ou qui secouent sporadiquement le territoire tombé dans leur giron politique et économique, et confié à un ludion ( le bon Nègre ou le bon Arabe.) Soit que le trouble, les guerres, les agitations d'avant leur prise en main émanassent de leurs machinations diaboliques ; soit enfin qu'après leur reprise en main, ils remuassent ciel et terre et fissent tout ce qui est en leur pouvoir pour freiner des quatre fers tout risque de bouleversement. Actuellement, la Syrie est le contre-exemple de cette paix miraculeuse. Car quoi, on aurait pu penser que la paix est le résultat de la longue durée du déchirement fratricide ; son aboutissement heureux. Mais la guerre, la révolution permanente qui se déroule dans ce pays s'étire en longueur. Chacun mettant un point d'honneur dans ce bras de fer à avoir le dernier mot. Depuis que l'Occident aide en sous-main des ludions locaux à semer le trouble dans leur propre pays et à renverser les dirigeants qui ne leur sont pas favorables, il estime qu'il n'a jamais échoué et que ce ne sera pas la Syrie qui lui ferait avaler sa cuti. Et malgré la durée du conflit, les colères brûlantes de
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nos révolutionnaires professionnels ne cessent d'être incandescentes chaque jour au lieu de s'apaiser, de se refroidir. Parce que l'Occident capitaliste et bien-pensant n'a pas encore atteint les objectifs qu'il s'est fixé, alors il n'y aura pas de paix en Syrie. Soit parce qu'il n'y a pas autant de guerre que ne veut nous le faire croire sa presse subtile et complaisante ; soit parce qu'il s'agit d'une guerre tout frais payé, une guerre TTC soutenue par le système capitaliste occidental pour abattre un régime endogène et éprise de liberté qui ne lui obéit pas au doigt et à l'œil et qui a le tort ou le malheur d'être l'ennemi résiduel de l'État d'Israël. Puisque, faudra-t-il le rappeler, de la Syrie en Irak en passant par l'Iran et même la Libye, l'un des motifs de fond des guerres qui se mènent contre les pays insoumis du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord est aussi de défricher autour de l'État hébreu, de réduire ses ennemis potentiels, abattre ses épouvantails politiques et idéologiques qui l’effraient dans la nuit de son occupation douteuse de la Palestine. Éloi Goutchili
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