Alekpehanhou- a na zé so ahossou
Dans la production musicale béninoise il y a la pratique de l’hommage publicitaire ; il est souvent pratiqué par les artistes de la musique traditionnelle. Zinli, Tchinkounmè, Akpala, Agbadja, etc. Il consiste à clore un album ou une représentation par un morceau spécial qui déroule l’identité d’un certain nombres de personnages, que l’artiste met en valeur par ses louanges, ses félicitations et ses bénédictions. Ces personnages ressortissent d’une large variété sociologique ; et c’est cette variété qui donne à la prestation son autonomie en tant que genre. Ce sont souvent des hommes politiques en vue ou en quête de notoriété, des hommes d’affaire, des religieux, des notables, des commerçants, etc, amis de l’artiste, et qui à un titre ou à un autre contribuent à son soutien matériel et financier ; ses sponsors ou mécènes, à qui, en retour, l’artiste exprime sa reconnaissance, apporte sa voix, dans le cadre de son art proprement dit. Il ne s’agit pas d’une plage publicitaire dans une série de titres d’un album ou dans une
représentation.
|
Mais la diversité et la structure sociologique des personnages loués dans la chanson, la qualité de la chanson, son orthodoxie formelle, le fait qu’elle ne se distingue en rien dans les manière et l’art de créer font de cette prestation partie intégrante de l’art. Et dans le cas des œuvres gravées sur des supports, l’effet publicitaire de la prestation est assurée. Ici, Alèkpéhanhou, Grand Prince Incontesté du rythme Zinli d’Abomey, sacrifie au genre de l’hommage publicitaire qu’il élève avec maestria et panache au niveau d’une créativité savoureuse tout à fait éblouissante : |
|
Ayidohouédo Benoît
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.