CONTRE LA GUERRE DECLAREE A LA LIBERTE DE PRESSE, LE PCB APPELLE A LA DESOBEISSANCE CIVILE CONTRE LA HAAC.
Dans une déclaration en date du 05 septembre 2012, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) écrit : « Depuis quelques semaines, se diffusent et se publient à travers les médias béninois des articles, des émissions et des propos injurieux parfois haineux, susceptibles de mettre en péril la paix sociale, la cohésion et l’unité nationales. » Et puis, invoquant la Loi organique la créant (sans citer explicitement l’article), sa propre décision du 30 mars 2011 (donc faisant de l’autoréférence) ainsi que le code de déontologie de la presse béninoise, la HAAC nous dit que la « sauvegarde de l’ordre public, l’unité nationale constituent les limites constitutionnelles et légales à l’exercice de la liberté de presse. ». Et par conséquent, elle « suspendra immédiatement tout organe de presse écrite ou audiovisuelle qui publiera, diffusera de son propre chef ou servira de relais à tout article ou propos en violation de la loi organique, de la décision et du code sus-cités » (cf. "La Nation" n° 5570 du jeudi 06 septembre 2012).
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CONTRE LA GUERRE DECLAREE A LA LIBERTE DE PRESSE, LE PCB APPELLE A LA DESOBEISSANCE CIVILE CONTRE LA HAAC.
Dans une déclaration en date du 05 septembre 2012, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) écrit : « Depuis quelques semaines, se diffusent et se publient à travers les médias béninois des articles, des émissions et des propos injurieux parfois haineux, susceptibles de mettre en péril la paix sociale, la cohésion et l’unité nationales. » Et puis, invoquant la Loi organique la créant (sans citer explicitement l’article), sa propre décision du 30 mars 2011 (donc faisant de l’autoréférence) ainsi que le code de déontologie de la presse béninoise, la HAAC nous dit que la « sauvegarde de l’ordre public, l’unité nationale constituent les limites constitutionnelles et légales à l’exercice de la liberté de presse. ». Et par conséquent, elle « suspendra immédiatement tout organe de presse écrite ou audiovisuelle qui publiera, diffusera de son propre chef ou servira de relais à tout article ou propos en violation de la loi organique, de la décision et du code sus-cités » (cf. "La Nation" n° 5570 du jeudi 06 septembre 2012). La HAAC ne se donne pas la peine de préciser la période. Elle serait obligée de situer l’origine et l’auteur principal « des propos injurieux parfois haineux susceptibles de mettre en péril la paix sociale, la cohésion et l’unité nationales » que tout le monde a entendus notamment le 1er Août et réitérés le 22 août 2012 : Boni YAYI. Alors, la HAAC, l’institution qui se veut garante de la déontologie en matière de presse triche et parle de « depuis quelques semaines » ; et, sans aucune démonstration, elle s’en prend aux organes de presse dont les articles sont traités d’ « accusations sans preuves, de fausses informations ». Si la HAAC voulait jouer son vrai rôle de garante de la liberté de presse, elle devrait en premier lieu interdire à YAYI Boni de transformer l’organe public de presse, l’ORTB en un organe de propagande à sa personne et à sa politique dictatoriale, corrompue, ruineuse pour l’économie et l’unité nationales, en un organe de dénigrement et de destruction systématique de tous ceux qui s’opposent à sa politique anti-patriotique. Elle devrait rétablir l’accès égal de tous les partis et hommes politiques à l’ORTB. Or, depuis lors, face à ces dérives, la HAAC fait le mort. Et c’est lorsqu’elle se rend compte que les actions et propos haineux de YAYI Boni suscitent des réactions légitimes qu’elle se lève pour interdire. Sa décision du 30 mars 2011, c’était pour interdire les protestations populaires contre le hold-up électoral de Boni YAYI. Sa déclaration actuelle va dans le même sens : protéger le pouvoir dictatorial contre la désapprobation et la colère populaires qui montent de tous côtés. Bref, la HAAC, par sa déclaration du 05 septembre rappelle au peuple béninois et à l’opinion internationale qu’elle est et demeure un organe au service de l’autocrate Boni YAYI et de l’ordre néocolonial qui pillent, ruinent et détruisent le pays et ses hommes. La HAAC déclare la guerre à la liberté d’expression de l’indignation et du mécontentement du peuple contre la dictature de Boni YAYI, la gestion calamiteuse du pays, le pillage et le gaspillage sans frein des ressources publiques, la corruption endémique au sommet de l’Etat, le chômage de la jeunesse, le harcèlement des producteurs nationaux, les hold-up électoraux, etc. Le Parti Communiste du Bénin dit que rien n’autorise la HAAC à s’en prendre aux organes de presse, aux journalistes alors que le pouvoir de Boni YAYI est libre de piller, de mentir dans les mass media publics, de gérer à son humeur et pour des intérêts étrangers à ceux du peuple. La liberté de presse a été conquise par le peuple contre la dictature autocratique et sanguinaire de KEREKOU, mentor et parrain de Boni YAYI. Le peuple ne peut et ne doit accepter d’aucune institution la privation de cette liberté. C’est pourquoi, contre la guerre déclarée par la HAAC contre la liberté de presse, il n’y a qu’une seule attitude de dignité et de démocratie : la désobéissance civile. La déclaration de la HAAC est inacceptable et ne peut être acceptée. Le PCB appelle par conséquent : - les responsables et acteurs de presse à rejeter les diktats de la HAAC, à rechercher les voies et moyens de poursuivre leurs activités d’information au service du peuple ; - les syndicats, les organisations de jeunes et de femmes, les partis politiques à créer et/ou réactiver leurs propres organes d’information à l’endroit du peuple ; - les travailleurs, la jeunesse et le peuple à se saisir de tous les moyens de s’exprimer et d’exprimer leur misère, leur indignation et colère, leurs exigences pour un avenir meilleur. Reprenez et multipliez les vieux moyens (papiers volants, graffiti, affiches) qui ont permis de combattre et de vaincre l’autocrate sanguinaire KEREKOU et dont l’impunité sert son élève Boni YAYI. Saisissez-vous des moyens modernes, Internet, réseaux sociaux, SMS. N’acceptons jamais l’inacceptable. En ce qui le concerne, le PCB accueillera et publiera dans ses organes de presse, "La Flamme", "Crépuscule du Matin", tout propos, toute manifestation d’indignation, de colère et de lutte des travailleurs, de la jeunesse, des patriotes et démocrates, contre la situation actuelle et le pouvoir corrompu, failli et dictatorial de Boni YAYI. Quoi qu’il en coûte. Cotonou le 07/09/2012 Pour le PCB, Le Porte-parole Jean Kokou ZOUNON
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