Monsieur Le Président du M.A.DE.P,
Monsieur le Président de l’UN
Mesdames et Messieurs Les Présidents et Secrétaires Généraux de partis politiques,
Mesdames et Messieurs Les membres du Présidium,
Mesdames et Messieurs les Congressistes,
Distingués invités,
Mesdames, Messieurs les congressistes
En honorant de ma présence, ce deuxième congrès du M.A.D.E.P, c’est à un énième rendez-vous de vérité que je nous convie car, seule la vérité, seul le vrai et seul le juste détermineront notre altitude sur cette scène politique béninoise. Je voudrais remercier ici le Président Séfou FAGBOHOUN pour l’invitation à nous adressée et profiter pour souhaiter au M.A.D.E.P des travaux constructifs et fructueux dans l’intérêt du parti et pour l’avenir de ce pays, le seul que nous avons le devoir de bâtir ensemble.
Mesdames, Messieurs,
Il est des moments dans la vie où, la langue de bois doit être la chose la moins partagée. C’est donc la mort dans l’âme que je m’adresse à vous. C’est avec un profond regret que je constate l’effritement progressif de l’Union fait la Nation (UN), cette Union qui tire ses origines des assises du G13 à Glazoué et qui, de Kouhounou avec le G4, à Bohicon qui l’a accouchée et Cotonou qui l’a confirmée, cette union disais je, a suscité tant d’espoir pour le peuple et la jeunesse du Bénin.
Il est vrai qu’en politique, « la trahison n’est qu’une question de temps » mais depuis 2011 au sortir à peine des élections et ces dernières semaines, les rubiconds franchis par les uns et les autres n’ont pas leur raisons d’être et c’est bien dommage. Même si nous nous consolons de certains faits comme la détermination des leaders charismatiques de l’UN, il est évident que l’image du moment qu’offre l’UN est bien celle de la désolation, de la déprime et c’est déroutant pour le peuple que nous sommes censés éclairer, guider et gouverner. Les raisons, les causes de cette situation sont certainement connues…. mais jusqu’à quand allons-nous continuer à nous mentir ? À nous tromper ? À nous arnaquer et nous autodétruire au bonheur de ceux là à qui profitent nos divisions ?
En tout cas mes chers amis et compagnons de lutte, on ne prend pas le pouvoir dans ces conditions d’éternelles remises en cause des acquis. L’UN était un acquis dans la droite ligne de la réforme du système partisan au Bénin et de la préparation de la relève politique dans les conditions optimales de qualité où les anciens crédibles continueraient à jouer un rôle de conseil.
Mais que dire ce jour ? C’est franchement dur à admettre mais nous comptons sur ceux restés à bord pour recoudre le fil de l’union et de l’unité. « Si vous ne savez pas où vous allez, aucune route ne vous y emmènera » dit un adage. J’avais prévenu, pratiquement mis en garde de ne pas aller aux élections présidentielles de mars 2011, car au regard du contexte, les résultats étaient connus d’avance. Les mêmes raisons qui m’avaient fondée à ne pas être candidate n’étaient-elles pas valables pour l’UN ? Certainement OUI. En effet, à la veille de ces échéances de 2011, l’imbroglio était total et l’évènement aurait été de s’abstenir pour exiger la disponibilité d’une LEPI crédible. L’entêtement des uns a coûté ce KO dont personne n’est fier à
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commencer par les bénéficiaires eux-mêmes qui, dans leur amateurisme en matière de gestion des affaires de l’Etat nous ont maintenant conduits dans un CHAOS politique, économique et social.
Oui notre pays de reculade en reculade, est dans un état lamentable et le résultat est là qui crève l’œil et attriste : Je citerai pèle mêle : PVI en berne, Coton en détresse, Le Port Autonome de Cotonou en piteux état de gestion, Economie nationale en agonie, Population en souffrance, Plan grotesque de confiscation du pouvoir par une révision opportuniste de notre Constitution. Et face à tout cela, L’homme du K.O en liesse, parce qu’arborant désormais le « Gobi » de Ministre de la Défense Nationale. Quelle folie que de croiser les chars dans les rues de Cotonou les nuits ? Qu’est-ce qui fait peur si tant au Président de la République ? Les réponses sont dans son cœur et sur sa conscience.
Mes chers amis du MADEP, de notre position de 3ième voie clamée depuis 2010, je vous lance haut et fort de cette tribune : levez-vous ! Réveillez-vous ! Réunissez-vous. Vous avez en main un grand parti politique qui est à la fois un merveilleux outil de développement, avec à la clé une expérience bien meilleure à celle de ceux qui nous dirigent en ce moment. « Il n’y a de vent favorable à celui qui ne sait où il va ».
Ensemble, nous devons prendre tous les risques et les chars et autres menaces sur nos vies ne nous font pas peur. Nous avons l’obligation de sauver le navire Bénin qui prend l’eau de toute part… Nous pouvons le sauver. Nous devons le sauver. Nous devons arrêter, exorciser et anéantir le monstre marin, le léviatan qui tire le navire vers le fond. Après avoir réussi à freiner la honteuse ardeur de révision de notre Constitution sous des prétextes fallacieux et arrogants, nous devons, tout en restant vigilants, faire de l’audit de la LEPI notre prochaine bataille.
Elle sera rude et il faut commencer par donner un coup d’arrêt à cette mascarade de mission conduite au nom de l’OIF qui, en sa qualité d’organisation dont est membre le Bénin, a l’obligation d’écouter l’ensemble des béninois et non une frange fut-elle dirigeante.
Le Bénin regorge de compétences pour auditer et corriger la supposée LEPI de 2011. Ne pas s’en convaincre, c’est accepter d’être battu aux prochaines élections communales et locales, non plus dans nos villages mais dans nos maisons et chambres à coucher pour y installer la médiocrité, les ordures et autres rapaces dont le pouvoir en place a le secret.
Mr le Président du M.A.D.E.P, si j’ai encore quelque force ici, c’est de vous dire du fond de mon cœur : « confortez l’UN, confortez l’UN Sonnez le rassemblement » et dans cette vérité, et d’une manière ou d’une autre, la lumière vous parviendra ainsi que l’espoir pour ce pays.
Vive le Bénin digne et debout
Vive la Démocratie
Je vous remercie
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Les raisons, les causes de cette situation sont certainement connues…. mais jusqu’à quand allons-nous continuer à nous mentir ? À nous tromper ? À nous arnaquer et nous autodétruire au bonheur de ceux là à qui profitent nos divisions ?
J’avais prévenu, pratiquement mis en garde de ne pas aller aux élections présidentielles de mars 2011, car au regard du contexte, les résultats étaient connus d’avance.
PVI en berne, Coton en détresse, Le Port Autonome de Cotonou en piteux état de gestion, Economie nationale en agonie, Population en souffrance, Plan grotesque de confiscation du pouvoir par une révision opportuniste de notre Constitution
Ensemble, nous devons prendre tous les risques et les chars et autres menaces sur nos vies ne nous font pas peur. Nous avons l’obligation de sauver le navire Bénin qui prend l’eau de toute part… Nous pouvons le sauver.
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