Au Bénin, comme en Afrique en général du reste, il y a un culte et une valorisation cyniques du vice : plus les gens sont corrompus et médiocres, plus ils jouent des coudes et accèdent au haut de la hiérarchie sociale, politique et économique ; ils deviennent hommes politiques, Ministres, Présidents, hommes d’affaires, ou reçoivent des médailles de Chevaliers de ceci ou de cela. Et le cercle vicieux de la médiocrité corrompue les accueille en son sein suivant l’adage du qui se ressemblent s’assemblent. Et comme, sous nos tristes tropiques plus qu’ailleurs, les apparences commandent la réalité et la fin justifie les moyens, l’origine de la fortune ne compte pas. Seul compte le fait d’être fortuné. Et l’homme de fortune est porté aux nues, reçoit le bon
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dieu sans confession, bien que nul n’ignore que chez nous toute fortune n’est jamais que le fruit vénéneux de rapines, malversations, corruptions et pillages du bien commun. Comment saurait-il en être autrement lorsque nous nous laissons exploiter allègrement par le système capitaliste occidental qui pille nos ressources, ne nous laisse aucune marge de manœuvre, en dehors de miettes, et que le seul secteur résiduel ou s’exerce notre ardeur capitaliste soit le domaine politique !
Amida Bashô
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