Les raisons du rejet de la Récompense du «National Honour» qui m’avait été faite [en 2004* ]n'ont pas été abordées encore moins résolues. Il est inapproprié de me la proposer derechef. Je suis donc malheureusement dans l’obligation de décliner l'offre de nouveau.…Dixit Chinua Achebe
*[Je vous écris cette lettre le cœur gros. Depuis quelque temps, j'ai observé la marche du Nigeria avec tristesse et consternation. J'ai particulièrement observé le chaos dans mon état d’origine, Anambra, où une petite clique de renégats, vantant ouvertement ses accointances en haut lieu, semble déterminée à transformer ma patrie en un fief de faillite et de non-droit. Je suis consterné par l'audace de cette clique et le silence, sinon la connivence, de la présidence. "Il y a de cela quarante-trois ans, au premier anniversaire de l'indépendance du Nigeria, j’ai été récompensé du premier trophée national de littérature. En 1979, j'ai reçu deux honneurs supplémentaires - l'Ordre National du Mérite du Nigeria et l'Ordre de la République fédérale - et en 1999 le premier Prix national de la créativité ". J'ai accepté tous ces honneurs pleinement conscient que le Nigeria n'était pas parfait. Mais j'avais la ferme conviction que nous triompherions de nos maux sous la directions de leadeurs engagés à unir nos divers peuples. La situation du Nigeria aujourd'hui sous votre direction est, cependant, trop grave pour mériter le silence. Je dois donc marquer ma déception et ma protestation en refusant d'accepter le grand honneur qui m’a été décerné par mon inclusion dans la liste de 2004 des lauréats du «National Honour» ]
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
Toute republication de cet article doit en mentionner et l’origine et l’auteur sous peine d’infraction
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.