Ahmed Khalifa Niasse sur la disparition de l’ancien guide libyen: ‘Le plus grand perdant, c’est l’Union africaine’
(Walfadjiri 21/10/2011)
Ahmed Khalifa Niasse considère que la mort du guide libyen, Mouammar Kadhafi, constitue une grande perte pour le continent africain et surtout pour l’Union africaine (Ua). ‘Ami’ de l’ancien guide libyen, Ahmed Khalifa Niasse, que nous avons joint par téléphone hier, affirme que l’ancien président libyen était le plus grand défenseur de l’unité africaine.
Selon lui, on reprochait à Kadhafi de vouloir donner une personnalité, une respectabilité et une dignité à l’Afrique. ‘Je l’ai vu pleurer, lors du 9e sommet de l'Ua à Accra en juillet 2007, à cause de l’incapacité des dirigeants africains à s’unir. Il disait que s’ils ne s’unissaient pas, ils vont retourner à l’ère de la colonisation’, rapporte Ahmed Khalifa Niasse. ‘Kadhafi était un grand Africain et un grand ami des Africains. On a trouvé sur lui des gris-gris.
Et c’est le seul chef d’Etat africain à oser porter des habits africains’, poursuit-il. Et d’ajouter que son ‘ami’ est mort en héros, les armes à la main et dans la terre où il est né. ‘Je suis fier de lui, parce qu’il n’a pas fui’, dit Ahmed Khalifa Niasse.
Selon le leader du Front des alliances patriotiques (Fap), le guide libyen est mort sous les bombardements des avions de la France, de l’Angleterre et de l’Italie. Trois pays, dit-il, qui ont occupé la Libye et qui vont la réoccuper à nouveau avec l’aide des ‘supplétifs’ du Conseil national de transition (Cnt). ‘Les Occidentaux vont recoloniser la Libye, parce que Kadhafi était devenu un obstacle à la colonisation’, fait remarquer Ahmed Khalifa Niasse. Il indique, par ailleurs, que les gens du Cnt envisagent de fermer les cinquante-deux (52) ambassades libyennes sur le continent à l’exception de six, dont celle du Sénégal. ‘Le programme du Cnt est de rompre toute relation avec l’Afrique noire, parce que Kadhafi était le symbole du rapprochement entre les Africains. En effet, leur seul moyen de faire oublier Kadhafi, c’est de rompre toute relation entre la Libye et le continent noir. D’ailleurs, le slogan du Cnt c’est : lutter contre Kadhafi et lutter contre Kadhafi, c’est lutter contre les nègres qui envahissent la Libye’, conclut-il.
Libya: Disquiet Grows Over How Kadhafi Met His End
Disquiet grew on Friday over how ousted despot Moamer Kadhafi met his end after being taken alive, as Libya's new leaders faced huge pressure to proclaim liberation and launch the transition to democracy.
The National Transitional Council (NTC) leaders have also been cagey about plans for Kadhafi's burial, not wishing to see his grave become a rallying point for residual loyalists, and on Friday said no decision had yet been taken.
Question marks remained about the demise of Kadhafi, who was shot in the head on Thursday after being captured at a sewage culvert on the outskirts of Sirte as NTC fighters crushed his very last pockets of support in his hometown.
Two videos taken on mobile phones appeared to show him captured bloodied but still alive and then lynched by his captors.
UN human rights chief Navi Pillay called for an investigation, while in London Foreign Secretary William Hague made it clear Britain does not approve of "extrajudicial killing."
"On the issue of Kadhafi's death yesterday, the circumstances are still unclear. There should be some kind of investigation given what we saw yesterday," Pillay's spokesman Rupert Colville said in Geneva.
"There are four or five different versions of how he died," said Colville. "The two videos ... taken together are very disturbing."
NTC leaders are adamant he was shot in the head when he was caught "in crossfire" between his supporters and new regime fighters soon after his capture.
"There have been rumours flying around since the killing of Kadhafi, after images were released, claiming that our revolutionaries slaughtered him," a senior NTC official said.
Copyright, Blaise APLOGAN, 2010,© Bienvenu sur Babilown
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