Garrigues-Ste-Eulalie, 20/08/11
DEVOIEMENT : TENTATIVES ET TACTIQUES
Que Monsieur Thomas Boni Yayi ni Monsieur Albert Tévoédjrè ne comptent pas sur moi pour baisser les bras, afin que celui dont l'élection au 1er tour demeure une forfaiture répréhensible puisse s'ancrer dans le Pouvoir, continuer à affamer le peuple, piétiner la presse, étouffer le social, faire régresser la culture, acculer et verrouiller la jeunesse dans une impasse et réduire l'enseignement scolaire au ras du sol.
Soutenu par les artistes et les intellectuels, le peuple sénégalais a fait mordre la poussière à Wade, qui, lui aussi, voulait modifier la Constitution, mais pour un objectif autre que celui pour lequel la coterie veut recourir à des étrangers.
Le Bénin manquerait de juristes béninois, voire de constitutionnalistes de grandes qualités parfaitement au fait des fondements socioculturels de notre pays ? Maurice Ahanhanzo Glèlè a déjà commencé de sonner le tocsin; je l'en félicite vivement.
Les artistes et intellectuels béninois auront-ils le courage des Sénégalais? J’ai ouvert mes archives et relu Discours à la jeunesse, prononcé en 1903 par Jean Jaurès, au lycée Lapérouse ( Albi) où il enseignait la philosophie. C’était en 1951 qu’au collège Littré (Avranches) que Monsieur Henri Jeanne, le principal, avait repris des passages de ce discours dont j’ai pu trouver plus tard l’intégralité.
Ce sur quelques définitions du courage auquel Jean Jaurès exhortait la jeunesse de sa ville et de son pays que je voudrais que lise la jeunesse de mon pays et qu’elle ainsi que les intellectuels, fussent-ils déjà corrompus, en prennent de la graine.
« Le courage - déclarait Jean Jaurès-, c’est de surveiller exactement sa machine à filer ou à tisser, pour qu’aucun fil ne se casse, et de préparer cependant un ordre social plus vaste et plus fraternel où la machine sera la servante commune des travailleurs libérés.
« Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques. »
La tentative de l’ex président Kérékou avait échoué ; laisser faire la coterie aussi radicalement corrompue que nuisible qui ne cesse de travailler à la régression déjà dénoncée par le R.V. Père Alphonse Benoît Codjo QUENUM, sera la preuve que « Régression préjudiciable » a atteint un point de non-retour.
Olympe BHÊLY-QUENUM
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