Le fait que les Blancs réussisent toujours à imposer leur volonté aux Africains, et au vu de l’actualité libyenne, doit on dire aussi les Arabes ? – mais le cas ivoirien confirme cela ; le fait disons-nous que les Blancs d’Occident capitalistes, anti-musulmans, anti-Arabes et anti-Noirs potentiels puissent utiliser, instrumentaliser une partie d’entre nous pour combattre nos dirigeants nationalistes conscients qui ne sont pas favorables aux intérêts de l’Occident capitaliste, les combattre sans raison valable et asseoir à leur place ceux dont ils sont sûrs qu’ils les serviraient fidèlement comme des agneaux; ce fait montre si besoin est que l’Afrique est à jamais perdue et sans espoir pour la conscience de soi collective et agissante. Qu’elle a acquis son sida mental et spirituel dès le berceau historique de sa naissance en tant que nation, pays ou groupe humain identifiable. Car une maison divisée est la proie de ses ennemies, et des peuples conscients et matures savent d’instinct en matière de division jusqu’où ne pas aller trop loin pour ne pas tomber dans le piège de ses prédateurs naturels à l’affût.
Est-ce en Asie qu’on verrait un tel spectacle d’aliénation et de division nationale, où le blanc, l’occident viendrait entre l’arbre et l’écorce nationaux mettre son doigt étranger ? Les cas Coréens et Chinois ne se sont pas produits comme cela en consacrant la victoire écrasante et unilatérale des intrigues occidentales. La lutte a été âpre et souvent, les belligérants sont restés sur leur position. Non, ce type d’aliénation, aussi joyeuse qu’infantile, consécutive à la dépersonnalisation instaurée par la colonisation, ne peut arriver qu’en Afrique, au pays des Nègres. Car, le Nègre n’est pas un en soi : il n’est que l’ombre portée du Blanc, du colon, du néo-colon, du capitaliste impénitent, dominateur, inhumain, matérialiste, raciste et pilleur des biens matériels.
Amida Bashô
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