Les gens qui se disent rebelles aujourd'hui en Libye sont, après tout, des gens qui reçoivent assistance, protection, légitimité et force de nuisance de l'étranger, de l'OTAN, de l'Occident chrétien capitaliste et pétrovore. Que l’Occident chrétien capitaliste se dévoue pour sauver un pays musulman soi-disant de la tyrannie, voilà qui est intéressant et historiquement original !
En raison du caractère disproportionné de l'assitance étrangère dont ils jouissent, et indépendamment de son prix, au sens strict et noble du terme, le qualificatif de rebelle utilisé par ces faire-valoir d'un Occident conquérant, injuste, raciste, et toujours prompt à humilier un dirigeant non-Blanc insoumis ; ce qualificatif facilement affiché est, sinon usurpé, du moins sujet à caution, historiquement périssable. C'est un terme qui doit être pris avec des pincettes.
En revanche, parce que Kadhafi, originaire de Syrte, est un libyen qui se bat pour qu’un libyen authentique, non aliéné à l'Occident chrétien capitaliste préside aux destinées d’une Libye libre, africaine, et libyenne, Kadhafi disons-nous peut bien s'arroger à son tour le qualificatif de rebelle. Qu'est-ce qui l'en empêcherait ? Maintenant bouté du pouvoir par l’Otan avide de voler le pétrole de la Libye, sur lequel il avait la haute main, Kadhafi peut à son tour entrer dans le maquis, et mener la lutte de libération de son pays. En Libye, la rébellion risque de changer alors de camp : Kadhafi deviendra-t-il le gourou d'une néo- rébellion authentiquement libyenne ?
Amida Bashô
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