La Démocratie au Bénin étant devenue le passé d’une illusion ; le pays, politiquement violenté par un régime autoritaire suranné qui s’est maintenu au pouvoir par la corruption et l’achat de conscience lors d’élections truquées sur la base d’une liste électorale minée et trafiquée, fantaisiste et fantasque à souhait ; le pays disons-nous n’est pourtant pas entré en guerre contre son tyran et le ramassis de salopards qui y font la loi. En dehors de l’égoïsme antisocial de la grande majorité des habitants de ce petit pays mesquin de l ‘Afrique de l’Ouest, ancienne plate forme de l’esclavage, où la haine de soi bat son plein, le chacun pour soi et la valorisation de la réussite individuelle à tout prix ont pris le dessus sur les préoccupations de salut collectif. Au deuil de la Démocratie cyniquement assassinée par une élite inculte intellectuellement contrariée, ramassis d’opportunistes à courte vue, obnubilés pas le fantasme du gain, s’équilibre le fait indéniable d’une société qui n’a pas basculé dans la guerre. Mais la guerre ou la Révolution, comme on a pu le constater en Egypte ou en Tunisie, étaient-elles possibles dans un pays dont le lien social est au ras des pâquerettes ?
Amida Bashô
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