Je suis foncièrement contre l’apriorisme de “l’égalité des hommes”. C’est une idée paternaliste inopérante, qui bien souvent et à terme n’a pour fonction que d’entretenir l’inégalité entre les hommes, les nations, et les races. Cette bienpensance replète et hypocrite qui affirme l’égalité comme un axiome éthique (vérités tenues pour évidentes par-elles-mêmes) érigé en dogme juridique et moral, est le plus puissant dormitif des peuples opprimés, un masque de la bêtise, de la paresse, de l’exploitation de l’homme par l’homme. Les hommes, les nations et les races épris d’égalité, à l’instar de leur liberté, doivent la conquérir, à la sueur de leur front, de leur travail, de leur intelligence de la réalité, de leur volonté, de leur conscience éclairée, de leur refus de la médiocrité, de leur courage. Faute de quoi, l’exigence de ce droit, sans la conditionnalité éthique de son mérite est tout simplement absurde, de la poudre aux yeux, un miroir aux alouettes, piège sans fin et marché de dupe qui entretiennent la bêtise des uns et la domination subtile des autres
Amida Bashô
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