Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Le Vrai Faux Président
Le rêve de Yayi est assouvi !
Son rêve ? Se réveiller le lendemain du 6 avril et se voir toujours président du Bénin !
Il peut donc dire” mission accomplie !” À ceci près qu'il lui arrive de se raser le matin…
Le moment du rasage matinal est un moment paradoxal. En ceci qu'il met face à face la face et le for : l'extérieur et l'intérieur. Pendant qu'il est devant son miroir et voit sa face de président de la Grande Compagnie Théâtrale du Bénin, Yayi Boni à beau avoir une âme de rhinocéros, son regard intérieur, dans son for intérieur voit autre chose. Il voit le vrai président du vrai Bénin. Et il voit qu'il ne lui ressemble pas. D'où la nécessité pour lui de confronter le vrai et le faux. De se battre pour que le faux paraisse vrai et le vrai faux. On a beau se convaincre que la politique c'est la politique, c'est-à-dire un précipité de fait accompli, de mensonges et de violence, force est de se rendre à l'évidence que dans l'histoire des peuples, les mises en scène ne sont pas toujours de mise. Le théâtre ne peut durer une éternité, il ne peut être une raison d'être. À moins d'espérer tirer parti à outrance de la bêtise qu'on a inculquée au peuple ; à moins d'hypothéquer son intelligence pour les siècles à venir et prendre plaisir à enfermer son esprit dans les limites animales d'une docilité espiègle, il arrivera un instant où, du for intérieur de l'intrigant, rejaillira à sa face hideuse toute la vérité de l'humanité déniée à son peuple. Toute l'exigence de vérité qu'on a violemment et autoritairement mise sous le boisseau. Toute l'espérance d'une vie sociale basée sur un minimum de sens partagé, un minimum de respect des autres, à commencer par la justice qui est le premier don de Dieu à sa créature !
Non, Monsieur le Président de la Grande Compagnie de Théâtre du Bénin, vous n'êtes pas le vrai président de la république. Vous le savez ! Les Béninois, descendants de Béhanzin, Kaba, Bio Guerra dont vous vous moquez comme d'une guigne ne sont pas dupes du spectacle. La politique au sens noble que les Grecs donnaient à ce mot ne se résume pas à la comédie de surface. Ô fornicateur impénitent, quel progrès pouvez-vous apporter à un peuple réduit à l'état de bête sauvage ? Quelle espérance le peuple peut-il attendre d'un leadeur félon, menteur, voleur et violeur, en complicité affligeante avec les pédophiles occidentaux sous la coupe desquels il s'est servilement placé ? Au-delà de votre face et de vos volte-face écoutez le grondement de révolte de la multitude qui sourd de votre for intérieur. Là se trouve la vérité qui rime avec éternité pendant que votre face terne d'homme artificiel cache à peine le démon qui vous hante jour et nuit!
Éloi Goutchili
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