Mon Idéo va, court, vole et tombe sur… :
Le Piège de la Révolte
S'il y avait eu immédiatement guerre, révolte et pillage de grande ampleur au Bénin après le hold-up électoral et la violence symbolique infligée à la conscience du peuple, tout le monde – y compris « nos partenaires au développement » comme on appelle les occidentaux – aurait mis de côté l'origine des troubles, leur cause plus ou moins lointaine, et prétendument mus par les morts, le sang, les violences, les destructions de biens, on aurait fait fonds sur le tort de l'opposition, son irresponsabilité criminelle de répandre le sang et le malheur sur le pays. D'une manière subtile, on aurait fait impasse sur la part essentielle et déterminante du pouvoir en place dans l'origine de la révolte et ses conséquences. On aurait trouvé alors, et agité avec frénésie et malice, le drapeau idéal de la culpabilisation d'une opposition qui, après avoir été fermement méprisée par ceux qui volontiers s'érigeront donneurs de leçons morales bien qu'ils aient failli aux leurs, n’aurait le tort que d'exiger justice et respect de la Démocratie.
De ce point de vue, le complot ourdi par M. Yayi, qui consiste à mettre hors jeu et la morale et la démocratie pour violer les droits de la majorité du peuple, mépriser ses interlocuteurs politiques constitutionnels et prendre ses vessies politiques pour des lanternes, ce complot ourdi avec la subtile bénédiction et l'hypocrite complicité de la Françafrique, n'était pas exempt d'arrière-pensées crapuleuses, de pièges et surtout de l'abjecte volonté de ne pas en assumer les conséquences morales ! En somme, la chute morale de M. Yayi et de ses acolytes salopards, violeurs de la Démocratie, cette chute morale se conjugue avec lâcheté.
Éloi Goutchili
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