Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Discours contre Discours
Avec l’UN, Me Adrien Houngbédji et les siens ont esquissé la démarche de l’espoir, de l’Union rationnelle, de la rationalité légale, du franchissement progressif des étapes de consolidation de la Démocratie, d’une Démocratie apaisée et solide ; des étapes du progrès social et économique réel, à mille lieues des fanfaronnades à dormir debout et des promesses inconsidérées des trafiquants de changement, des vendeurs de miroirs aux alouettes, des plaisantins puérils. Avec courage et intelligence, en dignes descendants de Béhanzin, Me Adrien Houngbédji et les siens nous ont parlé le langage de la liberté et du progrès de notre race dont le Bénin pourrait être le porte-flambeau et le précurseur en Afrique. Ils ont tenu le discours du rejet de la fatalité d’une Afrique médiocre, irrationnelle, cramponnée aux flancs des Ténèbres. Ils nous ont tenu le discours de la créativité, de l’autonomie, de l’authenticité et de l’avenir.
Mais par son agissement, son holdup, son viol électoral, son mépris de tout un peuple, de son intelligence, de la vérité et de la justice, par sa violence symbolique, à toute une nation éprise de paix, administrée à froid avec la bénédiction néocoloniale, Monsieur Yayi n’a pas craint d’installer le risque de guerre, de la division nationale et de l’inconscience identitaire. Il l'a craint d'autant moins que, sorti de Tchaourou, il ne ressent pas vraiment au coeur le Bénin comme son pays et, à l'instar des vendus de son accabit qui existent hélas en Afrique, est prêt à brader sa dignité, ses valeurs et ses richesses au premier Blanc venu. In fine, Yayi le renégat nous tient le discours que nous sommes des Africains et que l’Afrique n’a aucun rendez-vous avec le progrès ou la justice. Il nous dit que ces belles idées de progrès et de Démocratie sont des choses valables pour les Blancs et les Occidentaux. Nous sommes en Afrique, nous rappelle-t-il brutalement au plus profond de sa violence, nous sommes dans l’ère culturelle, génétique, et géographique de la bêtise, de l’irrationnel, de la violence bestiale et des Ténèbres, l'ère de l'analphabétisme, de l’animalité, de la choséité intrinsèque, comme aux temps de l’esclavage, et du colonialisme dont la hantise, déroule devant nos destins domptés les avatars savamment actualisés de sa loi inique. Pourquoi alors s'embarrasser de Démocratie ?
En somme, nous étions sortis dans l’espace du rêve et de l’espérance, et Yayi Boni nous ramène dans notre trou de vécés, dans notre caca. A la grande joie des ONU UE, PNUD, Françafrique, France et autres grands prédateurs du continent noir…
L’intelligence des victimes de la violence symbolique de Yayi est de l’avoir privé de l'aubaine de la guerre. On aurait été pour le coup dans la vraie Afrique ! Larmes, sang et division. Même dans le mal, même dans la violence subie, le peuple du Bénin affirme au monde son intelligence et son refus d’une certaine fatalité africaine. Car une Nation divisée, en proie à la guerre, voilà le schéma de rêve de ceux qui nous exploitent, et nous pillent, armés de bonnes intentions et d’un paternalisme aussi douteux que redoutable.
Nous sommes en Afrique, nous dit Yayi Boni le vendu, partisan spontané et sans complexe de l’Etranger, Yayi Boni l’Aliéné, le Président-Boy. Mais pendant combien de temps encore accepterions-nous de rester enfermés dans cette Afrique-là ?
Éloi Goutchili
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