Ce que Léhady Vinagnon SOGLO a réellement dit sur la télévision Vox Africa
C'est sur son profil Facebook que Léhady Soglo a voulu rétablir la vérité sur l'entretien diffusé sur la chaîne Vox Africa. Retrouvez donc l'intégralité de l'interview publiée sur son profil.
Vox Africa : Léhady SOGLO, Bonjour. Vous êtes l’ancien directeur de campagne de Adrien HOUNGBEDJI pour le compte de l’Union fait la Nation à la dernière présidentielle. On a fait les élections présidentielles, un nouveau président est élu, il a été investi à Porto-Novo. On a constaté qu’aucun membre de l’Union fait la Nation n’a fait le déplacement du Stade de Porto-Novo….
éhady V.SOGLO : Je voudrais d’abord apporter si vous permettez, quelques précisions. Effectivement, j’ai eu le privilège d’être retenu par le candidat Adrien HOUNGBEDJI pour conduire sa campagne mais la Conférence des Présidents dont je fais moi-même partie, a souhaité , au moment où j’ai été retenu pour conduire la campagne présidentielle, que je sois aussi responsabilisé pour les élections législatives. Conséquemment, je continue donc de rester le directeur de campagne pour les élections à venir. Ceci étant dit, je voudrais souligner que nous avons fait une bonne campagne, que notre candidat a fait des propositions qui ont retenu l’attention du plus grand nombre. A certains endroits du pays, ça a même déclenché de la ferveur. Il a eu à dire un certain nombre de choses qui de mon point de vue, ont résonné profondément. Que ça soit le milliard pour les communes, une façon de rapprocher les communes des concitoyens, et de leur donner effectivement les moyens d’agir. Il s’est exprimé aussi sur sa vision sur l’école et comment l’Etat devrait désormais prendre tout ça en compte. Il a parlé amplement de son approche pour régler le problème des plus déshérités, des plus pauvres, notamment des femmes à travers la création d’une banque des femmes. Je voudrais dire que ça a été pour moi, un grand moment et j’ai profondément apprécié travailler à ses côtés. Malheureusement, vous connaissez aujourd’hui les résultats, si l’on peut parler ainsi. Nous les avons contestés et c’est peut être ceci qui explique cela. Mais je voudrais préciser que nous n’étions pas les seuls absents. Une grande partie de la population béninoise n’était pas présente non plus à ce rendez-vous. Bon ! le vin est tiré, il faut le boire, même si ce vin est amer, et que pour nous aujourd’hui, le Président élu devra tout faire, tout mettre en œuvre, pour réconcilier notre pays, parce qu’il est profondément divisé et je salue donc sa volonté de tendre la main, d’ouvrir des perspectives. Mais je souhaite que ça ne soit pas simplement qu’une posture, il faut des actes concrets. Il faut effectivement qu’on reprenne de fond en comble, cette LEPI qui s’est révélée une arme redoutable au service de l’exclusion ; parce que la LEPI qui devrait être une avancée démocratique, s’est révélée être un outil d’exclusion. 1.300.000 électeurs béninois n’ont pas pu exprimer leur droit constitutionnel de vote et je trouve que ce n’est pas acceptable. Que 21 ans après la conférence nationale, des compatriotes en nombre important ne puissent pas exprimer leur droit de vote est inconcevable dans une démocratie qui se respecte. Je pense que là, il y a effectivement des disfonctionnements majeurs qui doivent être absolument réglées, corrigées. Et il en est de même concernant le droit de manifester. Nous avons souhaité exprimer notre point de vue, nous avons été réprimés, bastonnés. Le droit de manifester reste pourtant un droit constitutionnel dans notre pays. Passer à la télévision, notamment à la télévision nationale est un droit qui à mon avis, doit continuer à prévaloir dans notre pays. Nous n’avons plus besoin de censure dans notre pays. Donc, c’est une exhortation à mieux faire, à corriger le tir et à profiter effectivement de l’occasion qui lui est offerte, puisqu’il a de nouveau la responsabilité de conduire la destinée du pays….
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