Mon Idéo Va, court, Vole et Tombe sur…:
À Bas le Parti de la Fiction !
Pourquoi se tiendront des élections législatives au Bénin, alors que le pays n'est plus une Démocratie ? Est-ce pour justifier les dizaines de milliards de francs dépensés en pure perte pour élire un Président-boy voleur sans foi ni loi ? Ou bien pour rester dans les normes de la fiction devenue l'âme de la vie politique ? Non seulement dans notre pays mais dans toute l'Afrique ; non seulement maintenant mais dès l'aube même de ce qu'on a appelé “nos indépendances” !
Les partenaires au développement comme on appelle les occidentaux qui sont les garants de ce qu'il se passe chez nous ne peuvent pas nier la réalité de la fiction dans la mesure où ils en sont les metteurs en scène, en même temps que des acteurs de l'ombre. Voilà des gens qui, ailleurs, jettent des bombes sur leurs semblables, sèment le drame, la souffrance, et les morts ; des gens qui répandent en toute froideur le sang des Africains au nom d'une démocratie que, dans un accès violent de générosité humaine, ils prétendent leur apporter. Comment ceux qui nous avaient vendus avant-hier comme du bétail, ceux qui nous ont hier colonisés et exploités ; ceux qui aujourd'hui continuent impunément de nous piller peuvent-ils sincèrement nous apporter la lumière de la Démocratie et de la Liberté ? Pas étonnant que ces mêmes gens, ici, fassent recours à la fiction pour cacher le viol en réunion de la même Démocratie pour laquelle ils répandent le sang de nos congénères en Côte d’Ivoire ou en Lybie.
C'est donc pour continuer de jouer leur jeu que l'on fait semblant de préparer des élections législatives au Bénin alors que l'élection présidentielle a montré si besoin était que seul domine le parti pris de la fiction, du donner à croire, du trompe-l'œil, de la supercherie. L'honnêteté recommanderait de fermer l'Assemblée Nationale, de congédier les députés et de donner leur retraite bien méritée à la tourbe infecte des présidents des institutions qui se sont laissés honteusement acheter par les milieux d'argent et le système néocolonialiste qui nous harcèlent. Retraite bien méritée dans la mesure où la plupart de ces sinistres vieillards auteurs et comploteurs du holdup électoral de mars 2011, ont accompli leur mission : l'installation au pouvoir au Bénin, pays qui s’honorait il y a peu d'être le laboratoire de la Démocratie en Afrique, du président de la plus grande compagnie de théâtre du Bénin !
À la plus grande joie des pilleurs d'Afrique ; de ceux dont nous dépendons bien qu'ils disent que nous sommes indépendants ; de ceux qui nous privent de souveraineté bien qu'ils disent officiellement et à qui veut les croire que nous sommes un pays souverain ; de ceux qui ne nous laissent pas libre de disposer de nos ressources humaines et matérielles bien qu'ils disent que nous sommes libres et passent le plus clair de leur temps à claironner sur tous les toits leur amour de la liberté.
Au fond, le véritable programme de libération de l'Afrique et la condition sine qua non de son indépendance passent par la destruction de la culture de fiction, du parti pris du spectacle et de la supercherie qui conditionne et enserre sa réalité, notre réalité.
Éloi Goutchili
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