Dans son roman “La Flèche de Dieu”, Chinua Achebe, nous raconte le conte du lutteur qui osa défier son chi* :
« Il était une fois un grand lutteur dont le dos n’avait jamais touché terre. Il avait lutté de village en village jusqu'à ce qu'il eût terrassé tous les hommes du monde entier. Puis, las de ne plus avoir de concurrent à sa mesure sur terre, il décida qu’il lui fallait aller se battre au pays des esprits, pour y devenir champion aussi. Au pays des esprits, il s’est battu avec tous les esprits qui s’étaient présentés à lui. Certains avaient sept têtes, d’autres dix, il les battit tous. Son compagnon qui chante ses louanges au son de la flûte le pria de s’en retourner sur terre, mais notre vaillant lutteur ne voulut rien entendre ; il était tout plein de soi et ses oreilles n’écoutaient que le bruit de son sang,. Plutôt que de répondre à cet appel de sagesse, notre lutteur lança un défi aux esprits, leur demandant de lui présenter le meilleur et le plus vaillant lutteur. Alors les esprits lui envoyèrent son dieu personnel, un esprit un peu nerveux qui le saisit d'une main et le fracassa sur le sol pierreux ...
Moralité peu importe la force ou la grandeur d’un homme, il doit connaître ses limites et ne jamais aller jusqu'à s’opposer à son chi. »
Au Bénin, c’est ce que Yayi Boni est en train de faire : défier son chi au risque d’être fracassé par le peuple uni
Amentayo Basile
*Le CHI chez les Igbo Dans la croyance igbo, chaque personne a son propre gardien spirituel personnel appelé Chi, qui lui est assigné avant et à leur naissance. Le Chi reste avec une personne pour le reste de sa vie sur terre. Le Chi d’une personne est la personnification du destin de cet individu ; il est crédité aussi bien des succès de celui-ci que des malheurs et échecs de sa vie. Les Igbo croire que leur succès dans la vie est déterminé par leur Chi, et qu'aucun homme ne peut s'élever au-dessus de son propre Chi. À cet égard, le Chi d'une personne est analogue à la notion d'ange gardien du christianisme occidental, ou de démon de la mythologie grecque, du génie du mythe romain, ou du sê chez les Fon |
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Qui ne tente rien n'a rien ! Il faut toujours aller de l'avant; echec et reussite font partie de notre vie! Que le meilleur gagne (Yayi Boni sans aucun doute)
Rédigé par : Willy Flanda | 05 mars 2011 à 15:37
J'ADORE ce CONTE et son ENSEIGNEMENT.
SAVOIR s'arrêter à temps et en toute Humilité.
Ce n'est pas souvent à la portée des IMBUS.
Cordialement
Philosis
Rédigé par : CHRISTIAN de SOUZA (Philosis) | 03 mars 2011 à 22:22