LE BOUC EMISSAIRE « PREFERE » DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU BENIN LE DOCTEUR THOMAS YAYI BONI PARLE AU PEUPLE BENINOIS ET PREND LE MONDE ENTIER A TEMOIN DE LA FORFAITURE DU CHEF DE L’ETAT BENINOIS
Depuis mon implication et mon incarcération pour le moins surprenante à mes yeux, j’ai assisté et entendu des « révélations », « accusations » tellement diversifiées face auxquelles j’ai dû à coup d’interpellation , de confrontations et de déplacements pour le moins humiliants, me soumettre et apporter des réponses autant que je le pouvais.
Toute cette stratégie qui ne vise qu’à me distraire et empêcher que je relate sans aucun à priori les faits connus de moi dans cette affaire des structures de placement, peut se poursuivre pendant longtemps en tout cas aussi longtemps que ce sera de l’intérêt de celui qui me pourchasse.
Le mieux à mes yeux, était et est toujours de relater simplement à ma hiérarchie les faits à charge de la laisser apprécier et de comprendre surtout le but poursuivi par les « accusations ». Leur attitude cependant ne m’y incline pas trop.
Néanmoins, je voudrais m’y risquer et à cet effet, je voudrais me permettre de commencer par exposer la nature des relations qui sont les miennes avec le Président de la République.
I-
J’ai été nommé aux fonctions de Procureur Général près la Cour d’Appel de Cotonou courant Janvier 2008 et ai pris fonction en Mars 2008 à une époque où se tenaient les élections locales communales et municipales. Apparemment, certaines questions brûlantes soumises par le Gouvernement à l’expertise du Ministre de la Justice Gustave ANANI CASSA recevaient des accueils plutôt mitigés, le Chef de l’Etat, persuadé qu’il pouvait tout faire n’arrivait pas à admettre que les choses lui échappent ou nécessitent des procédures précises.
L’Agent judiciaire de Trésor Magistrat de son état n’étant pas toujours de composition sans équivoque le Ministre CASSA n’avait alors rien trouvé de mieux que de suggérer au Chef de l’Etat de me faire appel directement et chaque fois qu’il aura une préoccupation concernant la justice.
C’est ainsi que depuis cette période le Chef de l’Etat me fait toujours appeler chaque fois qu’il estime nécessaire de s’informer sur une situation qui lui paraît incompréhensible à la justice bien qu’il dispose d’autres sources manifestement.
Ce recours direct du Chef de l’Etat que je n’ai ni suscité ni désiré en ce qu’il m’exposait aux méfiances voir l’hostilité de certains Ministres et de l’agent Judiciaire du Trésor, mais que je ne pouvais refuser s’est poursuivi au grand dam du Ministre TOPANOU Victor, qui après avoir tenté d’y mettre un terme, a mis en place un mécanisme de contournement du parquet général pour régler ses problèmes au niveau des parquets d’instance.
Aucune complicité née soit d’une amitié ou d’une communauté de croyance soit religieuse soit de pensée politique ne me lie à la personne du Chef de l’Etat.
A la faveur de ces rencontres après avoir satisfait aux préoccupations du Chef de l’Etat, je me permettais de lui soumettre en quelques minutes les miennes. C’est ainsi que courant Mars 2010, j’ai eu la maladresse d’évoquer avec lui le dossier ICC Services.
J’ai été fortuitement informé d’une plainte qui aurait émané des services du ministère des finances et de l’Economie en direction du parquet d’instance de Cotonou contre quatre (4) structures se livrant au placement d’argent dont ICC Services.
Ayant interpelé le 1er Substitut du Procureur de la République près le tribunal de Cotonou, celui-ci s’est contenté de me dire qu’il s’agissait d’une plainte urgente déposée personnellement entre ses mains par Maître Auguste ALI YERIMA, Conseiller Technique Juridique du Ministre des Finances et qu’il a jugé utile de l’orienter au plus tôt avant de m’en rendre compte.
Je souligne qu’en fait de plainte urgente :
- Elle est datée du 27 Janvier 2010, a été déposée au parquet de Cotonou le 29 Janvier 2010 et a fait l’objet de transmission au commissaire en charge de la Brigade Economique et Financière le 04 Février 2010.
- Que les instructions qui accompagnent cette plainte indiquaient qu’il faut déférer les auteurs mais le Commissaire s’est abstenu à cet effet et le Substitut pour des raisons qui lui sont connues n’a pas cru devoir en ce moment là de la transmission du procès-verbal l’exiger. (Les conclusions de l’enquête l’ayant sûrement convaincu de l’inopportunité de cette instruction ?).
Toujours est-il que pour ma part, ayant reçu et pris connaissance du procès verbal d’enquête, j’ai estimé que la demande formalisée au niveau de la justice pénale, ne pouvait pas prospérer et j’ai suggéré au Ministre de la Justice monsieur TOPANOU que je croyais dans l’ignorance des faits, une solution à l’attention de son collègue des Finances.
Son manque d’enthousiasme à apporter une solution ne devait m’alerter que courant Juillet 2010 sur le fait qu’il avait reçu une autre mission du Chef de l’Etat en concourant à la rédaction de la plainte du 27 Janvier 2010.
En attendant, j’ai usé de ma filière de renseignement auprès de Nicolas HOUNGBEME qui m’a confirmé la quasi cessation de paiement d’ICC Services mais la possibilité qui existe à ses yeux de résoudre le problème si le PDG Guy AKPLGAN et sa fille Guyonne AKPLOGAN daignaient bien débloquer les fonds nécessaires à cette fin.
Il m’a par ailleurs informé de ce qu’en raison des complications, le nommé Emile TEGBENOU s’était déjà désengagé de ICC Services pour créer avec la bénédiction du Chef de l’Etat qui lui a désigné son grand frère pour gestionnaire et guide, une société dénommée Société Nouvelle Alliance du Bénin (SNAB) dont l’objet est de faire des forages.
J’ai exigé que HOUNGBEME puisse me faire venir pour un entretien Emile TEGBENOU qui ne se trouvait plus à Porto-Novo mais au Togo et au Nord Bénin pour les forages que lui confiaient les autorités du Bénin et du Togo.
A l’issue de l’entretien qui s’est déroulé à mon bureau, Emile TEGBENOU m’a confirmé les propos de Nicolas HOUNGBEME et a ajouté que de toutes les façons ils (responsables ICC) vont recevoir l’agrément puisqu’ils sont avec les autorités dont le Chef de l’Etat qui œuvre à cette fin….
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