Une collectivité humaine qui ne valorise pas la pensée ou la réflexion est livrée aux passions. (Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à voir, par opposition au médium de l’écrit et de la réflexion, l’engouement que les Noirs ont pour le bavardage frénétique au téléphone portable comme si ce médium de l”immédiat avait été naturellement inventé pour eux, alors qu’il a été inventé par des savants Blancs dans les laboratoires des pays des Blancs.) L’Afrique est dans ce cas ; et raison pour laquelle les conflits s’y multiplient sans fin et d’année en année et deviennent, au même titre que maintes maladies, endémiques. Dans ces conflits souvent meurtriers et sources de violences inhumaines les gens les plus éminents prennent parti non pas parce qu’ils auraient une idée mûrement réfléchie ou une réflexion idéalisée qui justifierait leur position de façon sinon objective du moins raisonnée, mais tout simplement parce qu’ils sont liées ou redevables concrètement à tel ou tel membre de tel partie. Il n’y a qu’à voir l'étiologie des conflits en Afrique : ethnique. En dehors du principe de la pensée, tout devient physique. Et l’Afrique fonctionne au carburant du physique là où d’autres civilisation fonctionnent au carburant des idées, à défaut du pétrole. Car dans les idées, il y a aussi bien le physique que le pétrole, mais dans le physique, il n’y a pas d’idée, pas de pensée, et à termes pas de physique. Raison pour laquelle le népotisme, le tribalisme, l’ethnisme, le régionalisme animent exclusivement nos conflits et nous minent : car la pensée n’a pas droit de cité dans nos pensées
Prof. Babatoundé Akadiri
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