Le 1er Secrétaire Cotonou, le 18 février 2011
Philippe NOUDJENOUME
Candidat aux élections Présidentielles 2011
APPEL AU PEUPLE A SE LEVER POUR SE DEFAIRE DU DICTATEUR BONI YAYI
La situation politique dans notre pays est au chaos. Les derniers événements suite aux diverses décisions arbitraires de la Cour Constitutionnelle ont achevé de plonger le pays dans le gouffre.
2- La Cour Constitutionnelle est niée. La majorité des députés en s’opposant à l’application de ces décisions scélérates viennent de rejoindre le constat depuis longtemps fait par les révolutionnaires et le peuple du rejet de cette institution dont l’existence oppressive étouffe le peuple.
3- On n’a plus de Gouvernement. Il n’y a qu’un homme, Thomas Boni YAYI, assoiffé de pouvoir et d’argent qui fait de notre pays ce qu’il veut. Son règne est maintenant nié, même par les plus légalistes. Onze des 14 candidats retenus par la Cour Constitutionnelle contestent la capacité de ce gouvernement moribond à organiser des élections crédibles et demandent, à travers le report de la date des élections de quelques semaines « dans le respect des dispositions de notre constitution relatives à la durée des mandat des institutions républicaines » (sic) le départ de Boni YAYI du pouvoir avant les élections.
4- Il n’y a plus de Constitution. Elle est morte, niée par les luttes populaires, déchirée par les complots et les empoignades des différents clans hauts-bourgeois et notamment Boni YAYI. On ne peut sortir de l’imbroglio politico-juridique actuel sans nier la Constitution en vigueur. Elle est donc bien morte.
Au total, l’édifice institutionnel du pays mis en place il y a vingt ans est écroulé dans un contexte de crise politique, sociale et morale des plus aiguës. Il faut en construire un autre, plus démocratique, plus solide, car reposant véritablement sur la volonté exprimée des travailleurs et des peuples et non sur les besoins des puissances étrangères, des mafieux et des apatrides.
Ce sont les soulèvements populaires de 1989, culminant le 11 décembre 1989 qui ont donné un fondement, certes biaisé et au service des hauts bourgeois, à l’édifice actuel complètement à bout de souffle. Ce n’est qu’un soulèvement populaire général qui peut être le fondement au nouvel édifice appelé, et ce dernier sera d’autant plus solide qu’il sera démocratique et bâti sur les aspirations des travailleurs et des peuples.
Mon Parti avait de toutes ses forces appelé au soulèvement général pour chasser Boni YAYI et nous éviter les soubresauts et chaos actuels. Aujourd’hui, on doit convenir que le peuple béninois n’a d’autre voie de dignité et d’honneur que de se lancer partout dans un soulèvement général contre le trio sinistre Boni YAYI-Robert DOSSOU-Mathurin NAGO, leur gouvernement et Cour Constitutionnelle. Les expériences en cours en Afrique du Nord et au Proche-Orient confirment la justesse de cette indication.
C’est pourquoi, je soutiens toutes les manifestations de protestations des travailleurs, des organisations syndicales, des partis politiques, des députés contre l’Etat de fait et de non droit mis en place par la Cour Constitutionnelle et le pouvoir de Boni YAYI. Je lance un appel général et solennel à tous les travailleurs de toutes catégories, à la jeunesse, aux femmes, à se lever ainsi qu’aux soldats à se joindre au peuple afin de :
- chasser immédiatement Boni YAYI du pouvoir ;
- constituer un Gouvernement de Salut National de transition ;
- convoquer une Assemblée Constituante formée des élus des combattants pour élaborer et faire adopter une nouvelle constitution véritablement démocratique ;
- organiser des élections véritablement démocratiques et transparentes.
VIVE LA SOUVERAINETE POPULAIRE ! VIVE LE SOULEVEMENT POPULAIRE !
VIVE LE POUVOIR DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES !
Philippe NOUDJENOUME
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