I. Echéance de 2011
1 Adrien HOUNGBEDJI
Homme politique béninois, Président du PRD, Docteur d’État en Droit de la Faculté de Droit de Paris et Major de l’École Nationale de la Magistrature française en 1967, Avocat de profession, marié et père de famille.
Biographie
Adrien Houngbédji est né le 5 mars 1942 à Aplahoué au Bénin, d’un père originaire de la région de Porto-Novo et d’une mère descendante de deux lignées royales d’Abomey.
Après des études secondaires au lycée Victor Ballot de Porto-Novo dont il sort en 1961 nanti du baccalauréat série philosophie, Adrien Houngbédji part en France, où il s’inscrit à la Faculté de Droit de Paris Panthéon-Sorbonne et à l’École nationale de la France d’Outre-Mer. Il intègre plus tard l’École nationale de la Magistrature dont il sort en 1966 Major de sa promotion. Durant ses années d’études en France, Adrien Houngbédji décroche successivement le diplôme de l’Institut d’Administration publique de Paris, une Maîtrise en Droit privé (Mention Bien) et un Doctorat en Droit avec la Mention Très Bien et les félicitations du jury. De retour dans son pays en 1967, il exerce d’abord en tant que Magistrat au Tribunal de Grande Instance de Cotonou, puis comme Procureur de la République à Cotonou. Il s’inscrit ensuite au Barreau près la Cour d’Appel de Cotonou où sa réputation de brillant et talentueux avocat fut très vite établie. C’est dans l’exercice de sa fonction d’avocat qu’il fut arrêté en 1975 et condamné à mort.
Évadé de prison, il s’exile à 33 ans, au Gabon où il séjournera pendant 15 ans. À la faveur de la Conférence nationale des forces vives de février 1990 dont il fut un des artisans les plus discrets, il bénéficie de la Loi d’amnistie et rentre au Bénin où il assumera plusieurs responsabilités de haut niveau.
Maître Adrien Houngbédji est candidat à l’élection présidentielle pour la cinquième et dernière fois. Pétri de sagesse et d’expérience, esprit aussi discret que lucide, Me Adrien Houngbédji apparaît comme l’homme de la situation. Et dans ce dernier combat où il est soutenu par l’UN, coalition d’anciens grands partis traditionnelle-ment divisés, ses chances d’être élu Président de la République du Bénin n’ont jamais été aussi fortes. |
2 Abdoulaye BIO TCHANE
Qui est Bio-Tchané?
Abdoulaye Bio-Tchane est un économiste et banquier, Béninois. Il était le directeur du département Afrique du FMI jusqu'en décembre 2007. Il est nommé en janvier 2008 Président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) par les membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest.
Abdoulaye Bio-Tchané est né en 1952 à Djougou (dans le nord du Bénin), il effectue ses études primaires à Djougou. Il intègre ensuite le lycée Béhanzin à Porto-Novo où il obtient son bac C. Il part en France où il obtient une maîtrise en économie. Quelques années plus tard, il décroche un BES bancaire au centre-ouest africain de formation bancaire (Cofeb) à Dakar (Sénégal). En 1983, ce diplôme sera doublé d'un DES bancaire islamique.
L'ancien gouverneur de la Bceao Charles Konan Banny le nomme vice-gouverneur de la Bceao de 1992 à 1996. De 1994 à 1996, il est également secrétaire du conseil de convergence de l'Uemoa. De 1996 à 1998, il est directeur des études de la Bceao. En mai 1998, il est nommé Ministre de l'Economie et des Finances du Bénin, sous la gouvernance de Mathieu Kérékou.
Le 10 janvier 2002, Bio Tchané est désigné par le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi), directeur Afrique de cette institution, la plus haute fonction qu’un Béninois ait occupée sur le plan international. Bio Tchané a ensuite bénéficié d’un second mandat pour cette institution.
Situation familiale: Marié et père de trois enfants.
A l’instar de Yayi Boni en 2006 dont il semble suivre la démarche et les gestes à la trace, Bio Tchané est soutenu par une foule d’acteurs politiques et d’amis personnels dont la plupart sont naïvement motivés par l’équation frauduleuse : BANQUIER PRESIDENT BOAD = BON GESTIONNAIRE BON PRESIDENT ET POURVOYEUR DE RICHESSE ; consensus frauduleux qui avait abusé les foules en 2006 en faveur de Yayi Boni. Toutefois, comme il s’est défini lui-même par opposition à l’actuel Président, Abdoulaye BIO TCHANE est un “homme posé” dont la personnalité est plus conforme à celle d’un Chef de l’Etat que ne l’est celle de l’actuel détenteur du titre. Monsieur Abdoulaye BIO TCHANE, que ses amis appelle ABT, a donc toutes ses chances, même si pour être Président d’un pays, il s’en faut de beaucoup d’être Banquier, Président de la BOAD et un “homme posé” |
Boni Yayi est le président sortant, élu en 2006 sur le thème du changement. Né à Tchaourou, dans le nord du pays, dans une famille musulmane il s'est converti au protestantisme. Il appartient à trois ethnies du Bénin : Nago (de la famille des Yorubas) par son père, Peul et Bariba du côté de sa mère.
Docteur en économie, diplômé de l'Université de Paris IX Dauphine, il fut conseiller technique aux affaires monétaires et bancaires, sous la présidence de Soglo, de 1991 à 1996, avant d’être nommé président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) en décembre 1994 jusqu'en février 2006 suite à sa démission pour se présenter aux élections présidentielles.
Marié et père de cinq enfants, il est candidat à sa propre succession. Malgré un bilan particulièrement désastreux, marqué par une gouvernance à vue, une désinvolture Éthique et Démocratique, le recul économique, la progression de la misère de masse, et une kyrielle de scandales et d’affaires de corruption qui jurent avec ses promesses de changement, Monsieur Yayi, en bon Président Africain, croit dur comme fer à ses chances de réélection. |
4. Marie-Élise Akouavi GBEDO Née le 29 Décembre 1954 à Mankono (Côte d’Ivoire), Marie-Élise Akouavi GBEDO a fait des études de droit sanctionnées par un au niveau DEA à Paris I Panthéon-Sorbonne et le Certificat d’Aptitude à la Profession d’Avocat (C.A.P.A.)
Elle fut faite Ministre du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme du Bénin par Kérékou en mai 1998, poste qu’elle occupa jusqu’en juin 1999 avant d’en être démise par le chef de Chef de l’Etat. Elle devint alors une critique fervente du gouvernement de Kérékou, posture qui la conduisit naturellement à se présenter aux élections de 2001, devenant ainsi la première femme béninoise à se porter candidate au poste de Président de la République. Membre du Conseil Exécutif de l’organisation Mondiale du Tourisme (OMT).
Avocate à la Cour. Présidente de l’Association des Femmes Juristes du Bénin (A.F.J.B.) Présidente du Réseau des cliniques et Centre d’Aide Juridiques des Femmes Francophones. Membre du Comité Consultatif du National Democratic Institute (NDI.) Conseiller juridique du Comité National de Suivi des Recommandations de la Conférence Economique Nationale et membre de la Cellule Nationale de Pilotage (Bureau Exécutif), bref longue est la liste des postes importants occupés par cette femme infatigable dont la bravoure et l’opiniâtreté la font comparer à une amazone.
Elle a été reçue dans l’Ordre National du Bénin au grade de Commandeur. Auteur en 2005 de « Le destin du roseau » Marie-Elise Gbèdo a été candidate malheureuse à élection présidentielle de 2006… 2011 sera sa troisième tentative de briguer la magistrature suprême du Bénin. Comme et voire plus que beaucoup de femmes en politique, Marie Elise Gbèdo apporte son approche réaliste de la vie sociale ; et son logo – un foyer ardent portant une marmite de pâte, symbole du pain national – en fait foi. Elle incarne le pôle du genre, et espère capter sur son nom le vote des femmes. Souhaitons-lui bonne chance sachant que les lois de la violence symbolique ont toujours fait des femmes les premières porteuses de leur propre chaîne |
5. Janvier YAHOUEDEHOU
Qui est Janvier YAHOUEDEHOU
Il est né le 1er Janvier 1962 à Ouinfa au Bénin. Après son baccalauréat série « C » en 1982, son service militaire en 1983, il eut son premier diplôme universitaire d'Analyste-Programmeur en 1986. Après une Maîtrise en Informatique de Gestion en 1988 à l'Université Paris-Dauphine, iIl finit ses études en 1992 avec un Doctorat informatique en «Intelligence Artificielle». Il était encore étudiant en 1ère année de maîtrise lorsqu'il créa sa première entreprise Master Soft en France à 25 ans.
Il écrit son premier livre technique « Les Communications Série » aux Editions Sybex en France en 1988 à l'âge de 26 ans. Ce premier livre sera suivi de 4 autres entre 1989 et 1992. En 1989, à 27 ans, il crée une succursale Master Soft au Bénin et prend des participations aux Etats-Unis. En 1990, il conçoit, réalise et commercialise des ordinateurs tropicalisés pour l'Afrique, sous le label «Master Systems». La même année il crée la revue scientifique « Sciences et Techniques ».
En 1994, il crée le département Cinéma du groupe Master Soft. En 1997, il crée au Bénin «Master Schools», une Ecole Internationale de Formation Supérieure au cycle universitaire de BTS. En 1999, il crée la station radio PLANETE. En 2002, il publie au Bénin « Les Vraies Couleurs du Caméléon ». Un livre qui dénonce des actes avérés de corruption et de mauvaise gouvernance sous le règne de l'impunité ambiante. Le cri d'un homme de coeur en colère, d'un Béninois, d'un citoyen.
Ce livre sera suivi en 2004 de son deuxième tome « Crépuscule d'un Dictateur » qu'il dédicace à : « Toi mon frère africain qui ploies sous le poids de la misère, Toi qui, "démocratiquement" bâillonné, n'as plus que tes yeux pour pleurer le pillage de ton pays, Toi qui n'as de mains que pour applaudir des troufions, despotes et tyrans qui te servent de Présidents, de Guides éclairés mais hélas pas éclaireurs, de Timoniers ou d'Hommes de Paix »
Un pas supplémentaire dans son engagement pour son pays
2005: A la veille de l'échéance cruciale des élections présidentielles de mars 2006 des personnalités de la société civile et du monde politique le sollicitent et le pressent de se porter candidat à la magistrature suprême. Après de longs et intenses débats, une réflexion personnelle approfondie, Janvier Yahouédéou prend la décision, en conscience, d'accepter et d'assumer cette lourde responsabilité.
6. Issa Salifou
Homme d’affaires béninois, PDG de la chaîne privée TV Canal 3 (Bell TV) et de la société privée de téléphonie mobile Bell Bénin (BB Com), Issa Salifou, dit « Saley », se lance dans la politique au milieu des années 1990 comme conseiller puis maire de Malanville. Élu plusieurs fois député, il crée, en 2005, l’Union pour le Bénin du Futur-Relève de qualité (UBF), qui remporte onze sièges lors des législatives de 2007. Patron de la troisième compagnie de téléphonie mobile, Salifou a eu, comme ses concurrents BeninCell (Arreba-MTN) et Moov (Télécel), maille à partir avec le pouvoir béninois la même année pour non-respect du cahier des charges. Mais aussi pour incompatibilité entre son statut de chef d’entreprise et son mandat politique.
I. Coup d’Œil sur les Echéances Passées
1. Elections 2006
1. Bruno Amoussou
Bruno Amoussou (né le 2 juillet 1939, Djakotomey), est un ingénieur en agronomie et homme politique béninois. Il est le leader du Parti social-démocrate (PSD) et a été président de l’Assemblée nationale de 1994 à 1999 et Ministre d’État, du Plan de la perspective et du développement de 1999 à 2005. Il est surnommé par la classe politique béninoise "le renard de Djakotomey".
Amoussou a contesté les trois élections présidentielles depuis que la démocratie a été réintroduite en 1990. En 1990, il a reçu 5,8 % des voix et la 4e place, échouant ainsi à se qualifier pour le second tour. En 1996, il s'est aussi classé 4e avec 7,8 % des voix.
Au premier tour des élections de 2001, il s'est encore placé 4e avec 8,6 % des voix mais a participé au second tour quand les candidats classés 2nd(Nicéphore Soglo) et 3e (Adrien Houngbédji) se sont retirés de la course. Contre le président en exercice archi-favori Kérékou, Amoussou a reçu environ 16 % des voix.
Il a publié en 2009 L'Afrique est mon combat qui retrace son parcours et notamment les débuts de l'indépendance du Dahomey, futur Bénin.
2. Boni Yayi
Boni Yayi est né à Tchaourou, dans le nord du pays, dans une famille musulmane mais il s'est converti au protestantisme. Il appartient à trois ethnies influentes du Bénin : Nago (de la famille des Yorubas) par son père, Peul et Bariba du côté de sa mère.
Docteur en économie, diplômé de l'Université de Paris IX Dauphine, il fut conseiller technique aux affaires monétaires et bancaires, sous la présidence de Soglo, de 1991 à 1996, avant d’être nommé président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) en décembre 1994 jusqu'en février 2006 suite à sa démission pour se présenter aux élections présidentielles.
Marié et père de cinq enfants, il est un candidat indépendant soutenu par une coalition de mouvements et de petits partis politiques. Son slogan était « Ça peut changer ! Ça doit changer ! Ça va changer ! ». Le 5 mars, il arrive en tête du premier tour de l'élection présidentielle avec 35,60%. Le 19 mars, lors du second tour il remporte l'élection avec 74,51% face à Adrien Houngbédji. En l'absence de parti, il a su rallier à sa cause des personnalités respectées dans le pays telles qu'Albert Tevoedjré, ancien secrétaire général adjoint de l'ONU ou l'ex-chef de l'État Émile Zinsou.
3. Adrien Houngbédji
Adrien Houngbédji est né le 5 mars 1942 à Aplahoué au Bénin.
Docteur d’État en Droit de la Faculté de Droit de Paris en 1967, major de l’École nationale de la magistrature française la même année. Il s’inscrit au barreau de Cotonou en 1968 où il dirige un important cabinet d’avocats.
En 1976 il est condamné à mort pour avoir défendu un opposant au régime Kérékou. Il s’évade de prison quelques mois après et s’exile au Gabon où il exerce de nouveau sa profession.
Rentré au Bénin à l’occasion de la Conférence Nationale de 1990 dont il est l’un des promoteurs, il entre en politique en se faisant élire député, puis occupe à deux reprises les fonctions de Président de l’Assemblée nationale de 1991 à 1995 et de 1999 à2003.
Il crée en 1990 le Parti du Renouveau Démocratique dont il est le président et qui deviendra un des principaux partis politiques du Bénin.
En 1996, sous le premier quinquennat du président Kérékou, il est nommé Premier ministre chargé de la coordination de l’Action gouvernementale et des relations avec les institutions, cumulativement porte-parole du gouvernement.
Élu co-président du Parlement ACP-UE en 2001. Membre de l’Académie des Sciences d’Outre-Mer, il a publié en octobre 2005 un livre exposant sa vision politique du Bénin et de l’Afrique intitulé Il n’y a de richesse que d’hommes aux éditions de l'Archipel. Il est grand-croix de l’Ordre national du Bénin.
Adrien Houngbédji est candidat aux élections présidentielles de 2006 après avoir occupé la 3e place à celles de 1996 et 2001. Le retrait de la course de Mathieu Kérékou et Nicéphore Soglo en raison de dispositions constitutionnelles en fait un des principaux favoris pour l’élection présidentielle. Il est néanmoins battu au deuxième tour de scrutin le 19 mars 2006 par Yayi Boni.
4. Lehadi Vinagnon Vitoun Soglo
Lehadi Vinagnon Vitoun Soglo est une personnalité politique du Bénin, née le 18 décembre 1960 à Paris.
Il est le fils aîné de l’ancien Nicéphore Soglo, dont il est le 1er adjoint à la mairie de Cotonou. Il est candidat les plus en vue de la Renaissance du Bénin à la présidentielle de 2006. Il est économiste de formation et titulaire d’un Baccalauréat en sciences politiques à l’Université de Montréal (Québec).
Soglo arrivé derrière les autres favoris, le principal parti d'opposition du pays a annoncé après le premier tour qu'il allait déposer un recours en annulation de ce scrutin en ce qui concerne la partie sud du pays, où le déploiement tardif des urnes, aurait été volontaire et aurait gravement nui à son candidat. Finalement aucun recours n'a été déposé par le parti.Il s'est plutôt allié à Amoussou, et IDJI respectivement arrivé 3e et 5e pour appeler à voter pour le candidat Boni YAYI arrivé 1er lors du 1er tour avec un score de plus de 35%.
2. Election 2001
1. Mathieu Kérékou
Mathieu Kérékou né le 2 septembre 1933 à Kouarfa au nord du Bénin. Enfant de troupe de Kati au Mali et de Saint-Louis au Sénégal il s'est engagé dans l'armée française. Il prend le pouvoir par un putsch le 26 octobre 1972 et le conserve pendant 19 ans, instaurant le marxisme-léninisme, le parti unique (parti de la révolution populaire du Bénin, P.R.P.B). Son règne sera une dictature poussant de nombreux intellectuels béninois en exil.
Le 19 février 90 il fait une ouverture politique et organise la première conférence nationale du continent africain. Des présidentielles pluralistes sont organisées en mars 1991 après une transition de douze mois.
Kérékou est battu par Nicéphore Soglo, Premier Ministre d'alors. Le dictateur marxiste cède le pouvoir à la faveur d'une amnistie. En 1996 il revient aux affaires en remportant le scrutin présidentiel de mars soutenu par les « déçus de Soglo ».
Son mandat s'achève le 6 avril 2001. Un mandat éclaboussé par de nombreux scandales financiers dans la filière coton et les privatisations des entreprises publiques. La société des hydrocarbures par exemple a été cédée à son ami politique Séfou Fagbohoun dans des conditions irrégulières dénoncées par la commission bancaire et les députés. Cela se traduit par une pénurie chronique de pétrole et une hausse des prix. Mathieu Kérékou n'a pas de parti et son fief reste le nord du Bénin où il a rarement eu des adversaires face à lui.
2. Nicéphore Soglo
Nicéphore Soglo est né le 29 novembre 1934 à Lomé au Togo. Enarque, promotion Albert Camus, Inspecteur des finances et ancien administrateur de la Banque mondiale, il a été ministre des finances en 1966.En février 90 il est élu Premier Ministre de la transition et gagne la présidentielle de mars 91 avec 67% des suffrages contre Kérékou.Il est battu en 96 par le même Kérékou (48% contre 52%).Son épouse Rosine, femme de caractère, est son premier agent politique. Elle a fondé en 92 le parti La Renaissance du Bénin (RB) devenue aujourd'hui la première force politique du pays. La RB est le grand vainqueur des législatives de mars 99 remportant 27 sièges sur 83.En 96 les électeurs avaient sanctionné sa « gouvernance hautaine » plutôt que son bilan, largement positif.
3. Adrien Houngbedji
Adrien Houngbedji, opposant et président de l'Assemblée nationale, avocat, né le 5 mars 1942 à Aplahoué au sud du Bénin. Leader du parti du renouveau démocratique PRD, il a fait basculer la victoire en faveur de Mathieu Kérékou en reportant ses 19% des suffrages face à lui en mars 96. La collaboration entre les deux a duré deux ans, Houngbédji, Premier ministre, démissionne en mai 1998 et devient un opposant farouche à son allié de 96. Aux dernières législatives son parti conserve sa place de troisième force politique du pays et remporte 11 sièges sur 83. Au parlement ses députés s'allient à ceux de Soglo et installent à l'hémicycle une fronde parlementaire qui a gêné le gouvernement dans le vote des lois.Son slogan de campagne est « le changement ». Son fief électoral reste le sud-est, le département de l'Ouémé qui abrite la capitale Porto-Novo.
4. Bruno Amoussou,
Bruno Amoussou, 62 ans, ingénieur agronome et leader du parti social démocrate (PSD). Avec 7% des suffrages en 96 il s'est rallié à Mathieu Kérékou et est actuellement ministre d'Etat chargé du plan et du développement économique au sein du gouvernement.Ancien président de l'Assemblée nationale de 95 à 99, son parti le P.S.D compte neuf députés sur 83 avec un quatrième rang sur l'échiquier politique nationale.Il est implanté dans le sud-ouest du Bénin.Il prétend avoir repris sa liberté à la fin du mandat de Kérékou pour justifier sa candidature.
5. Saca Lafia,
Saca Lafia, 49 ans Vice-Président de l'Assemblée nationale et docteur vétérinaire. Il est originaire du nord comme Mathieu Kérékou dont il est un opposant farouche et déclaré. Docteur vétérinaire, il est le leader de l'union pour la démocratie et la solidarité nationale (UDS). Son parti compte 3 députés au parlement où leur groupe parlementaire est dans l'opposition. Sa déclaration de candidature a été un réquisitoire contre Kérékou dont il réclame le départ et Saca Lafia reste un adversaire sérieux contre l'actuel chef d'Etat dans le nord considéré jusqu'ici comme sa chasse gardée.
6. Marie-Elise Christiane Akouavi Gbedo
Marie-Elise Christiane Akouavi Gbedo, avocate d'affaires âgée de 46 ans est la première femme au Bénin à se présenter à une élection présidentielle. Militante des droits de la femme et en pointe dans le combat de l'adoption d'un nouveau code de la famille elle fut ministre du commerce et du tourisme de (98-99) nommée au titre de la société civile.Vice-présidente des femmes juristes du Bénin elle propose aux Béninois «de tourner la page». La population béninoise compte 52% de femmes. Madame GBEDO est candidate indépendante sans parti.
Binason Avèkes
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