Il y a un problème en Côte d’Ivoire ; et ce problème est de savoir si c’est que Monsieur Ouattara doit être Président ou si c’est autre chose de plus général ; et si – le cas échéant – cette autre chose de plus général, depuis une dizaine d’années que dure la crise, a trouvé quelque solution ou pas ; et le cas échéant si sa résolution peut se poursuivre dans le sens d’une plus forte cohésion nationale et du raffermissement de la rationalité légale. ( Exemple : n’est-on pas passé en dix ans de l’idéologie abjecte de l’ivoirité à l’éligibilité d’un Ouattara, pour ne pas parler des milliers de ceux qui hier, au nom de leur nationalité suspecte, n’étaient ni éligibles ni électeurs ?) Car réelle est la crainte d’une subtilisation implicite au travers de laquelle on serait parvenu à faire passer au premier plan, la question électorale, l’exigence démocratique dans un pays et un continent africains où ils restent somme toute sujets à caution, le fait qu’un homme, Ouattara, accomplisse son destin présidentiel. Tels sont les termes en lesquels se pose le problème ivoirien. Et ne pas les distinguer clairement, voire les hiérarchiser, c’est ignorer les conditions a priori de leur résolution durable.
Éloi Goutchili
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