Il faut arrêter de dire “ corruption” , “ corruption” car le mot qui s’est voulu général, voire même savant au départ, à l’arrivée ne dit plus rien de moralement clair et précis. Il a pris une tournure technique et, vidée de toute substance éthique, il plane par-dessus l’innocuité de sa généralité confuse et mâte, à la grande joie de ceux qui en sont fauteurs, auteurs ou bénéficiaires.
Il vaut mieux parler de vol et de voleurs, car les auteurs ou bénéficiaires de corruption, surfant sur l’innocuité induite du mot, pavanent en toute impunité et sérénité éthique sinon juridique, là où les voleurs, ceux qui commettent des larcins ont honte et sont jetés en prison sans ménagement. Revenir à une désignation terre-à-terre, c’est restaurer les conditions symboliques de l’impunité ; et mettre fin, à un vol au-dessus d’un nid de coupables
Amida Bashô
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