Après le salutaire appel lancé à Gbagbo à laisser le pouvoir à qui de droit en Côte d’Ivoire, nous regrettons seulement que ce même souci n’ait pas prévalu au Togo contre le clan Eyadema ou au Gabon contre le clan Bongo. Ceux-ci, avec l’outrecuidante bénédiction de la France ont transformé ces républiques en monarchies héréditaires sans que la presse des Blancs, à l’instar de leurs hommes et Organisations Humanitaires, d’habitude si férus de Démocratie, de liberté et de justice, n’aient trouvé à redire. Y aurait-il en Afrique, comme la magie, deux sortes de Dictature, deux sortes d’accaparement personnel ou clanique du pouvoir : la noire et la blanche ? Celle qui profite aux Blancs et a leur faveur, et celle qui leur donne des maux de tête et contre laquelle ils crient haro de toute leur force et dressent leur machine sibylline de règlement de compte, de harcèlement et de destruction hypocrite ?
Gbagbo dehors ! Oui, mais à quand le tour des Eyadema, Bongo et consort ? En Africain digne et réfléchi, on a du mal à crier “Gbagbo dehors !” lorsqu’on sait que son cri se mêle à celui des Occidentaux, à commencer par la France
Amida Bashô
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