Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
La Vraie Source du Mal
La caractéristique fondamentale et la source première de l’arriération de notre pays n’est pas Yayi Boni. Yayi Boni n’est que la caractéristique seconde ou la source contingente. Bien qu’il apparaisse comme la cause de tous nos maux, il est au mieux un bouc émissaire. Il doit partir parce qu’il n’est pas à la hauteur de la tâche; de ce qu’il faut pour faire avancer le pays ( si avancer veut dire changer, émerger, progresser, ou même sortir de la misère) La réalité est que l’homme a son style, et chacun s’exprime avec son style ; il a agi avec les moyens du bord. Le vrai problème est qu’il n’a pas l’étoffe d’un homme d’Etat, ni la culture d’un homme politique. Et le problème de fond est qu’il s’est trouvé un peuple pour l’élire dans le désir de tourner la page Kérékou faite de corruption, de stagnation, de régression, et de misère. On a cru que quelqu’un qui se disait Docteur en économie, et qui venait d’une Banque Ouest-Africaine, allait apporter la richesse, la fortune, le développement, car on se disait, que c’était l’homme providentiel. Et lui même s’est affublé du symbole du cauris, synonyme historique de l’argent. Toutes sortes de gens bien placés qui devraient aujourd'hui en toute responsabilité se repentir d’avoir induit le peuple en erreur, avaient donné leur caution et aval à l’émergence spontanée du personnage. Or à l’expérience, il apparaît que nous avons affaire à un Président de poche, un Président pour rire, un Président source de calamités et de régression, malgré sa bonne volonté. Il faut saluer le peuple d’avoir supporté lui-même l’erreur qu’il a été amené à faire ; il faut saluer les hommes politiques d’avoir gardé patience malgré les contraintes et excès d’un homme dont le style et les capacités sous ses dehors de technocrate, étaient plus proches de ceux d’un autocrate. Mais une double question se pose aujourd’hui : le peuple est-il conscient de son erreur ? Est-il prêt pour le changement ? Est-il prêt à abandonner sa mentalité de haine de soi, ses habitudes portées au népotisme et à la corruption ? Car sans cela, il n’y aura jamais de vrai homme d’un vrai changement au Bénin ! Et le pays oscillera entre espoir et déception, enthousiasme et désillusion…Car Yayi Boni n’est pas le mal, bien qu’en cette période électorale propice au rêve et à la démagogie, il s’en trouvera très peu d’hommes ( ou de femmes) politiques pour le dire...
Éloi Goutchili
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