Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Coût et Contrecoups
La raison pour laquelle Yayi Boni n’a cessé de se braquer sur la réélection 1825 jours durant réside dans le fait qu’il est le produit d’une génération spontanée. Toute la politisation à outrance de son quinquennat, aussi paradoxale et malvenue soit-elle, s’en découle inexorablement. Car le propre de la génération spontanée en politique – et les instigateurs de son avènement auraient dû avoir l’intelligence de le penser plus tôt – c’est de vouloir spontanément se générer, persévérer dans son être.
Sans parler du coût d’entrée spécifique de son régime qui s’est traduit, à travers scandales, affaires et corruptions en tout genre, dans la nécessité biologique d’installer une nouvelle classe de profiteurs de la chose publique – seule forme de bourgeoisie qui prospère en Afrique – classe censée à son tour financer la vie du régime, ses fastes et ses fantasmes.
Les contrecoups de cette génération spontanée résident dans l’injustice, le gâchis financier, humain et moral, la perte de temps, la trahison de l’espérance du peuple, la résurgence de la dictature, la confiscation du pouvoir, l’instrumentalisation des institutions de la République et, bientôt, la guerre civile qui est à nos portes en raison des élections dont on ne voit pas, en dépit de la volonté du peuple d’en découdre avec lui, comment elles ne seront pas gagnées par un pouvoir qui, jusque-là, n’a brillé que par son arbitraire, et sa subtilisation cynique de l’esprit des institutions.
Éloi Goutchili
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