Le culte des morts est si bien ancré dans nos mœurs que chaque séance du Conseil des ministres débute par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des personnalités disparues ou de leurs proches. Membre du gouvernement, j’ai tenté d’y mettre fin. En vain.
Avec le temps, ce culte a connu ses travers et a engendré une industrie mortuaire qui occupe une place importante dans notre économie. En vivent les gestionnaires de morgues et de corbillards, les usines textiles, les importateurs et distributeurs de tissus, les couturières, les coiffeuses, les producteurs et les distributeurs de boissons alcoolisées ou non, les ateliers de barres de glace, les transporteurs de marchandises et de personnes, les loueurs d’appareils de sonorisation, les reporters vidéo, les photographes, les fanfares, les orchestres de musique moderne et traditionnelle, les gestionnaires de bâches, les traiteurs, les tenanciers de débits de boissons.
Ainsi se sont établies de véritables entreprises de pompes funèbres dont le slogan publicitaire pourrait être : laissez de substantielles économies et mourez en paix ! Au Bénin comme dans certains pays africains, il est plus cher de quitter ce monde que d’y entrer’’ Dixit Bruno Amoussou … Dixit Bruno Amoussou
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