Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Masturbation Judiciaire
Le fait que Yayi Boni perde son petit procès contre Benoît Illassa est la preuve qu’il a jusqu’ici instrumentalisé la justice au Bénin, et l’a mise à sa botte. En effet, au Bénin, que ce soient les juridictions ordinaires ou supérieures – Cour Suprême et Cour Constitutionnelle – il n’y a pas de cas soumis par Yayi Boni dont il n’ait gain de cause ; procès qui finissent systématiquement en sa sainte faveur et en enfer pour la partie adverse : enfer de la prison – les Alain Adihou, Sefou Fagbohoun, Simon Pierre Adovèlandé, Clément Gnonlonfoun et autre Andoche Amègnissè en savent quelque chose – enfer du blocage politique pour les députés dont la Cour Constitutionnelle casse mécaniquement et subtilement les lois.
Fort de ces succès de masturbation judiciaire, Yayi Boni a cru naïvement goûter au charme de Dame Justice Française. Et mal lui en a pris. Car à la première occasion, le couperet est tombé et il s’est fait couper le doigt fureteur. Yayi Boni a été renvoyé à ses chères études en autoérotisme autocratique.
Le problème de sa conscience se pose avec acuité depuis qu’a éclaté l’Affaire ICC Services. Dans cette affaire comme d’autres où sa responsabilité est en cause et dont la plausibilité saute aux yeux même d’un aveugle, un homme d’honneur et de haute conscience aurait donné sa démission et se serait mis au service de la justice. Mais en l’occurrence, quelle justice ? est-on en droit de se demander : la Béninoise ou la Française ?
Éloi Goutchili
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