On avait fini par s’habituer au fait que Sarkozy n’ait nommé au gouvernement que des femmes au titre clientéliste de la mise en confiance des citoyens d’origine immigrée. Ce refus étanche des Mamadou et des Ali dans le gouvernement ; cette perfidie avec laquelle Sarkozy a tranché le problème en semblant dire : “Vous voulez des Ministres pour immigrés ? Eh bien tenez !” n’aurait pas dû aller de soi. Au contraire, elle aurait dû être pointée du doigt, mise en question comme révélatrice de la sensibilité profonde des tenants du gouvernement vis à vis de “ceux qui ne sont pas comme nous”. Maintenant qu’on parle des Rom, force est de rappeler qu’en matière de mépris des immigrés, en Sarkozie, plus d'un chemin mène à Rome.
Amida Bashô
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