Bien que je m’en défendisse avec acharnement, chaque fois que l’un de ces titres orduriers et suintant d’obscénité perverse que le Journal le Matinal, dans sa découverte mesquine de la nature humaine, se fait fier d’exposer dans ses pages en ligne après les avoir glanées de-ci de-là dans les waters et poubelles des publications du monde entier, au titre de la joyeuse gratuité du net – gratuité qui rime on s’en doute avec paresse et irresponsabilité – chaque fois dis-je qu’un de ces titres à la croustillance crottée et insane tombe sous mes yeux et pénètre un tant soi peu sous mon regard oblique à mon corps défendant, je suis obligé de m’infliger une heure de lecture de versets ardents de la bible, bien que je ne sois pas pratiquant.
Amida Bashô
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