Mon Idéo Va, Court, Vole et Tombe sur…:
Pour le même Y.
Il est intéressant de voir là où le peuple béninois a failli méthologiquement dans son intelligence politique aux alentours de 2006 lorsqu’il s’est agi d’élire un Président de la République. Ce point se trouve au lieu géométrique de la différence entre deux hommes ( “Docteurs” l’un et l’autre, du reste) comme Yayi Boni et Janvier Yahouédéhou.
Le peuple voit venir un homme nouveau, auréolé de l’image du gestionnaire, issu du sérail de la banque – BOAD – et qui sous le mot d’ordre du changement occupe le positionnement de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, comme s’il en avait naturellement les dispositions. Sans voir que le Banquier, s’il connaît les techniques de gestion, n’est pas forcément un bon gouvernant dans ce que le mot implique de vertu et d’éthique ; et que la bonne gouvernance est moins une question de gestion que d’éthique de gestion.
Passe encore que le Béninois accepta d’être gouverné par un homme qui n’avait aucune expérience attestée de la politique ; mais qu’il eût fait confiance à un banquier, c’est-à-dire à un homme issu du chaudron occulte de la spéculation, du trucage et de la magouille pour la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption alors que jamais auparavant cet homme n’a fait parler de lui dans ce domaine, voilà qui est une erreur difficile à justifier ! En tout cas que seule ne justifie pas l’impatience compréhensible de tourner la page des années Kérékou.
Et c’est toute la différence avec un Janvier Yahouédéhou. En effet, on peut faire confiance à Janvier Yahouédéhou pour la lutte contre la corruption et la bonne gouvernance, parce que depuis des années cet homme combat le fléau avec bravoure, intransigeance, intelligence et ténacité. Tel n’est pas le cas de Yayi qui jusqu’à son élection en 2006, n’a jamais été connu dans ce domaine où il n’y a pas de génération spontanée.
Comment expliquer l’erreur du choix de Yayi Boni en 2006 par le Béninois dont le monde admire par ailleurs l’intelligence politique ? Comment expliquer que pour construire sa maison, le Béninois ait fait appel à un homme qui n’était pas architecte de métier et qu’il lui ait confié la gestion intégrale des dépenses alors que l’homme était réputé faux-monnayeur ? Sans doute en raison du consensus frauduleux qui entoure la représenta-tion du banquier. Et pourtant, pour le même Y. il suffisait d’un peu de bon sens pour voir la différence entre Janvier et Boni
Éloi Goutchili
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