Ma chère Rozanne,
Vous demandez de quel vent je parle à propos de 2011 ? Eh bien, je reconnais qu’on ne peut tout dire dans un SMS. Je profite donc de l’occasion pour être plus clair et plus précis. Les gens ont élu ce type qui paraissait humble, bien formé, au-dessus de la mêlée traditionnelle, et capable de les sortir de la misère, de tirer le pays de l’ornière de la corruption vers les chemins radieux de la probité, du travail et du progrès. Or voici qu’inexorablement, le type refait en pire ce que faisaient ceux dont le peuple voulait tourner la page en l’élisant ! Pourquoi cette trahison cruelle ?
Sans doute parce que le type a usé et abusé des apparences. Son humilité était un leurre, sa compétence douteuse, sa formation, à l’instar de celle de nombre de nos akowés tropicaux, pompeuse et kpayo. De même ne peut-on exclure le fait d’une intention préméditée de faire de sa position mal acquise une source d’enrichissement personnel et de gains sociaux mesquins.
Mais la raison que le type se donne et laisse sous-entendre publiquement est la nécessité de sa réélection. Pour elle, il a ressuscité avec panache et même en pire les travers, vices, délits et crimes ordinaires du landerneau politique béninois. De sorte que le type se trouve dans (et assume) la situation bien paradoxale de ne pas exaucer l’espérance que le peuple a placée en lui en 2006 au motif que la nécessité de sa réélection surpasse le contrat éthique de cette espérance.
Résumons-nous : le Type n’a rien fait qui justifie son élection en 2006 selon l’espérance forte du peuple, parce que décevoir cette espérance est la condition de sa réélection qu’il place au-dessus de son élection.. Quelque chose pouvait être placé au-dessus de l’espérance du peuple. Le type le savait et le cachait au peuple. Maintenant, le vent a soufflé et le peuple a vu l’anus du poulet ! C’est un proverbe yoruba…
Ahokponou Basile
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