Pourquoi n’avez-vous pas prospéré dans le commerce des femmes ? me demanda Dieu, un jour de pluie. N’aimez-vous donc pas ces belles créatures, fleurs d’amour et de vie ?
Ô Dieu, je les aime, mais je les ai ratées !
Plaît-il ! Mon fils, expliquez-moi !
Eh bien, Père, les femmes sont aussi délicieuses que réalistes…
Et vous n’avez pas assez d’appât pour en pêcher à votre goût ?
Non, Père, sur terre, la question ne se pose pas ainsi…
Mais encore …
Eh bien, Père, je n’avais pas raté les femmes parce qu’elles étaient réalistes et que je n’aurais pas assez d’appât. Non, j’avais raté les femmes parce qu'elles étaient réalistes et je ne savais pas qu’elles étaient réalistes. Si je n’avais pas cru trouver en elles des âmes sœurs de pensée et d’idées de rêves avant tout, et que je les eusse prises d’entrée pour les êtres réalistes qu’elles étaient, j’avais suffisamment d’appât pour en pêcher quelques-unes dans la marigot social et pas uniquement des menus fretins. Tel est mon péché, Père ! Pardonnez-moi !
Ah, je vois, mon fils ! Une question de tournure d’esprit…
Antal Boz
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Trait de plume qui me rappelle une observation de ma regrettée mère:
"Gnonou din ton lê, fidé yé mon akouè té wê yé non non. Yé man mon akouè to fidé, yé mon non djonan non filo." Du Goun au Français:
"Les femmes d'aujourd'hui restent là où elles trouvent de l'argent. Elles ne veulent pas rester là où elles ne trouvent pas l'argent"...
Cela cité, trêve de sexisme, pour jeter un regard plus global sur un monde où la "mercantilisation" croissante des rapports entre humains pénètre toutes les sphères de la vie...
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas Coffi | 20 juin 2010 à 15:43