Ce sont les Soglo (Nicéphore et Rosine) qui ont fait Yayi de A à Z. C’est aussi eux qui ont manigancé pour le porter à la tête du Bénin en 2006. Dans l’espoir que cet inconnu aux allures humbles et adeptes de génuflexion allait assurer la régence jusqu’en 2011, le temps que le prince de sang, leur fils, ait poussé des dents et des reins solides pour accéder au trône. Ce schéma naïf est d’autant plus facile à concevoir que les Soglo n’ayant pas joui d’un second mandat, pensent que tout le monde peut s’y résoudre sans résister. Or Yayi Boni ne l’entend pas de cette oreille. Se sachant béninois à part entière, il n’entend jouer les régents de personne. Au contraire, enivré du plébiscite qui l’a porté au pouvoir, désinhibé, dans la fureur de ses frustrations refoulées, il n’hésitera pas à montrer son vrai visage d’autocrate et d’hypocrite, qui longtemps n’a fait l’âne que pour avoir du foin. Et comme la meilleure défense est encore l’attaque, Yayi Boni n’hésitera pas, entre ruses et attaques frontales, à tuer ses géniteurs politiques. Le plus urgent pour lui étant de marginaliser son rival contractuel, le prince héritier quitte à lui substituer par ironie son frère bouffon de sang…Sang pour sang. Voilà pourquoi les Soglo se voyant floués ont tourné casaque vers Houngbédji qu’ils chargent maintenant, à travers la formule de l’UN de jouer les précepteurs politiques du prince de sang. Voilà en quoi tient essentiellement leur Unification : À la Recherche du trône perdu !
Amida Bashô
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