Par Dossoukpli Pierre-Edmond
Chers compatriotes dirigeants de l’UN ! La lutte pour une Lépi consensuelle fait rage. Vous avez raison de la mener avec détermination car il s’agit d’une lutte décisive qui intervient à un moment crucial de l’histoire de notre Démocratie !
Cette lutte est une guerre préventive ! Si vous la perdez, vous perdrez alors les élections. Vous perdrez le sens de votre existence, et votre raison d’être.
Le Bénin a toujours étonné le monde. Et ce faisant, il inquiète les forces rétrogrades de domination de l’Afrique, dont la France est un représentant résolu, sournois et dangereux.
Ce que vous faites – vous unir, et progresser dans le sens rationnel – inquiète. Les Africains, les Noirs, les Nègres vont-ils enfin gérer leur existence dans la lumière de la raison et de l’autonomie réelle ? Telle est la question qui les taraude. C’est cette inquiétude qui avait conduit les forces rétrogrades en 1996 à ramener Kérékou au pouvoir comme incarnation et garant d’une gouvernance irrationnelle non éclairée. Elle est encore à l’œuvre pour imposer le plus irrationnel des Chefs d’état que le Bénin ait jamais eu. La France n’a pas intérêt à ce que vous gouverniez le Bénin, car vous agissez trop sous la lueur de la raison ; elle craint de ce fait que son pouvoir inique sur notre peuple s’en trouve rogné, limité, compromis. Sonnant ainsi le glas de son système international de domination de l’Afrique. Elle estime que nous sommes sa chose, et devrons le demeurer. Ne continuons-nous pas de parler sa langue ? Peut-être devrions-nous mettre vite fin à cette aberration pour lui montrer que nous sommes vraiment des hommes et des femmes libres, dignes descendants de Béhanzin, de Kaba et de Bio Guerra ! Ses représentants dans tous les domaines (commerce, affaires, diplomatie) s’en donnent à cœur joie de célébrer leur bonne fortune actuellement ; ils croulent sous des affaires, la corruption, les enrichissements illicites, les promesses des pires iniquités à venir. Comment voulez-vous que ces gens avides de lucres et de richesses faciles entendent raison alors qu’on les couvre sans retenue de faveurs, d’honneurs et de promesses mirifiques ?
Sous l’Egide de la France, une venimeuse engeance d’organismes et d’organisations d’obédience douteuse, avancent de connivence avec le régime de Yayi ; un pouvoir honni qui pour sa survie leur promet le bradage de nos richesses et la mise en lambeaux de notre dignité ; un pouvoir qui sous la houlette d’un homme qui bien que ne connaissant goutte en économie, s’affuble du titre de Docteur ! Docteur en dictature, et en violations répétées de la constitution, docteur en reniement de la dignité nationale, docteur en reptation servile devant les puissances impérialistes, capitalistes et néocoloniales oui ! Mais certainement pas en économie !
Ces Occidentaux et soi-disant représentants d’organisations européennes ou internationales qui, comblés de faveurs et de bons plaisirs occultes, méprisent notre peuple et lui refusent des choses qui pour leur peuple vont de soi ! Le principe de consensus, de surveillance réciproque, et d’entente en matière électorale est pourtant d’une évidence indiscutable dans les démocraties occidentales. Mais dès que ces mêmes occidentaux, et les Français en tête, se tournent vers l’Afrique, ce principe s’évanouit dans les intrigues hypocrites de la domination raciste et impérialiste ! Il en a toujours été ainsi du temps de Glèlè, de Béhanzin et même bien avant ; ils nous ont toujours bafoués, manipulés, dénié ce dont ils reconnaissaient par ailleurs la valeur et l’utilité pour leur société et leur race : la liberté, la dignité, la raison !
Chers compatriotes et dirigeants de l’UN, vous êtes dans la bonne voie. Vous devez résister à l’injustice et au mépris ; c’est seulement la résistance en ce qu’elle est acharnée et déterminée, qui fera trouver raison à ceux qui n’ont pas renoncé à nous exploiter, à nous berner, nous dominer et nous maintenir dans la nuit de l’aliénation raciste et égoïste, dans le refus d’accepter que Dieu a crée le Noir à l’égal du Jaune ou du Blanc ! Et que l’Afrique n’est pas le paillasson ou la chose de l’Occident. Cette venimeuse engeance de matérialistes, voleurs de liberté et de ressources, ne connaît que le langage des rapports de force. Montrez-leur votre force, la force du peuple que vous représentez ! Ne vous laissez pas faire ! Vous avez le soutien du peuple ! Le peuple vous regarde !
C’est ici et maintenant que se joue l’avenir de notre nation, l’avenir de l’Afrique, l’avenir de notre race, qui a longtemps souffert ; l’avenir de notre peuple qui ne veut plus souffrir ; de notre peuple qui, à l’instar des peuples d’Amérique, d’Asie et d’ailleurs veut relever la tête, se redresser, et marcher droit vers une société de justice, de liberté, de travail, et de conscience
C’est maintenant qu’UN, vous devez vous battre ! Après, il sera trop tard !
Dieu Bénisse votre lutte, car elle est juste !
Par Dossoukpli Pierre-Edmond, Président du Groupe TREPIED, et membre de BMP
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La période est propice aux manoeuvres françafricaines en effet. "Si vous ne voulez pas privatiser, (brader diraient d'autres) telle société ou telle autre eh bien sachez que tel de vos challengers au fauteuil présidentiel nous a donné le gage de le faire à son avènement...La vieille tactique du diviser pour régner qui remonte à la sombre nuit de la traite et de l'ère coloniale s'est bien ménagée un terreau fécond sous le soleil des indépendances et celui des démocraties pluralistes...
Voilà ce qui est l'oeuvre car reconnaissons-le, les belles déterminations du Yayi d'Avril 2006 se sont frottées à la Real Politik. Le problème, on le voit: il n'avait pas le back ground politique qui l'aurait préparé à ce qui l'attendait...A qui la faute ? Vous savez la réponse.
Thomas Coffi
Rédigé par : Thomas Coffi | 23 avril 2010 à 11:05